Cinquante-deux personnes, 46 mineurs et six sauveteurs, ont été tuées jeudi 25 novembre après un accident dans une mine de charbon en Sibérie, une nouvelle catastrophe qui frappe un secteur régulièrement endeuillé en Russie.
ACCIDENT – Si le bilan initial de cet accident survenu tôt le matin faisait état de 14 morts, il s’est fortement alourdi à la tombée de la nuit. « Selon des informations préliminaires, personne n’a survécu dans la mine. 52 personnes sont mortes », a rapporté l’agence officielle TASS, citant une source au sein des services de secours.
L’accident a coûté la vie à 46 mineurs coincés sous terre et six secouristes, selon cette source citée également par les agences RIA Novosti et Interfax. Une quarantaine de mineurs ont par ailleurs été hospitalisés.
Les autorités avaient indiqué avoir reçu une alerte vers 08h35 locales (01h35 TU) jeudi sur la présence de fumée dans la mine de Listviajnaïa, à Gramoteïno, dans la région sibérienne de Kemerovo, où sont situées de nombreuses mines de charbon.
Selon le service de presse du gouverneur local Sergueï Tsivilev, 285 personnes se trouvaient dans la mine au moment de l’accident, dont les causes n’étaient pas connues dans l’immédiat. La majorité a été secourue par les sauveteurs mais 46 autres étaient restés bloqués sous terre.
En milieu de journée, le contact a également été perdu avec l’une des équipes de secouristes qui comprenait six sauveteurs. Les opérations de recherches ont finalement été suspendues à cause d’un risque d’explosion.
Violation des normes de sécurité
Le Comité d’enquête local a ouvert une enquête pour « violation des normes de sécurité » et a annoncé dans la soirée l’arrestation du directeur de la mine, de son adjoint, ainsi que du responsable de la zone où l’accident a eu lieu.
Il a été établi que ces responsables « ont permis une violation des règles de sécurité industrielle sur des sites dangereux » qui a provoqué « un phénomène gazodynamique » dans la mine, a expliqué le comité dans un communiqué.
« C’est une grande tragédie », a de son côté déclaré le président Vladimir Poutine à la télévision. Les familles et proches des mineurs, rassemblés devant l’entrée du territoire de la mine, n’ont pas souhaité s’exprimer, selon un correspondant de l’AFP sur place. Trois jours de deuil ont été décrétés dans la région à partir de vendredi.
Maderpost / Afp