Les quotidiens de ce jeudi 8 février 2024, parvenus à la rédaction de Maderpost, reviennent en grande partie sur les explications du président Macky Sall après l’adoption de la loi actant le report de la présidentielle au 15 décembre 2024, sa confiance renouvelée au premier ministre, Amadou Ba. Mais aussi, la pression de la communauté internationale en passant par les mises en gardes des candidats de l’opposition ont été relayées.
REVUE DE PRESSE – « Macky, la séance d’explications », publie l’Observateur soulignant que lors du conseil des ministres tenu, hier mercredi, le président Macky Sall à procéder à une explication de sa décision qui est « une nécessité pour l’équilibre de la nation ». De plus, le chef de l’Etat a renouvelé sa confiance à son premier ministre, Amadou Ba, qui reste le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), dit-il.
La même information à lire dans le Soleil, « le président réaffirme sa position » à la non-participation à la prochaine élection présidentielle prévue le 15 décembre 2024. Le quotidien national renseigne que le chef de l’Etat a décidé d’ « engager les voies et moyens de mettre en œuvre un processus pragmatique d’apaisement et de réconciliation pour préserver la paix et consolider la stabilité de la nation ».
Bés Bi (le jour) constate : « Macky veut la décrispation ». En effet, la publication informe que l’on va « vers la libération des détenus politiques », mais la grande équation reste la « libération de Ousamne Sonko », placé sous mandat de dépôt depuis des mois.
« Macky renouvelle sa confiance à Amadou Ba… », et réitère sa volonté de dialogue national, d’apaisement, de réconciliation et de participation de l’espace public, écrit le Témoin. Enquête rechérit : « Macky à la manœuvre ».
Ce qui fait dire l’AS : confiance renouvelée au premier ministre, libération en vue des détenus, « Macky ouvre des perspectives de dialogue », rapporte l’AS qui révèle que l’opposition va saisir le conseil constitutionnel s’agissant de l’adoption de la loi actant le report de la présidentielle.
Cependant, « les 7 sages maitres du jeu », indique SudQuotidien qui précise que le conseil constitutionnel qui s’était déjà prononcé sur la question de la durée du mandat du président de la République en 2016 dispose aujourd’hui de « toutes les cartes pour relancer la machine du processus électoral », nous dit-il.
WalfQuotidien signale pour sa part « la résistance en marche », l’opposition et la société civile donnent le ton, ce vendredi 9 février, par une manifestation nationale. De plus, « l’Union européenne réclame le rétablissement du calendrier électoral ». « Le pouvoir de Macky est fini », déclare Serigne Cheikh Ahmad Tidiane Niass, Khalifa de Leona Niassenne (Kaolack), qui, en sus, fulmine que cette injustice contre Walfadjri, dont la licence définitive de WalfTV a été retirée, « doit cesser », fulmine-t-il.
Les Echos souffle : « le front commun des candidats de l’opposition décident de faire face » contre la violation de la constitution sénégalaise. Face à la presse, hier, mercredi 7 février 2024, le « collectif des candidats de l’opposition » mis en place, « rejette systématiquement » le report de la présidentielle au 15 décembre 2024 et appelle à la « mobilisation générale et interpelle les chanceliers, particulièrement l’Union européenne ».
VoxPopuli enchaine la « colère et mises en garde des candidats de l’opposition ». « Ils sont en train de nous préparer le coup d’après pour mettre en place la cour constitutionnelle », dénonce Thierno Alassane Sall, candidat à la présidentielle. En revanche, « la France dit niet et appelle à organiser le scrutin le plus rapidement possible », informe le journal.
Malgré la contestation nationale et internationale, « Macky Sall reste sur sa position », remarque Libération. En effet, le chef de l’Etat a demandé au gouvernement, en conseil des ministres, hier, de prendre les « dispositions requises pour l’organisation du scrutin présidentiel le 15 décembre 2024 ».
Maderpost