Les résultats de cette enquête permettront aux Républicains de choisir leur candidat naturel ou d’établir un processus de sélection préparé en amont.
FRANCE – Pourquoi trancher maintenant, ce qui peut être décidé plus tard ? Les Républicains se sont réunis lors d’un conseil stratégique afin de préparer la stratégie pour l’élection présidentielle.
Face à la multiplication des candidats au sein du parti mais aussi à droite, Les Républicains avaient émis deux options pour désigner leur candidat : le parti se range derrière un candidat naturel, soit une primaire est organisée. Une question subsidiaire se pose ainsi : cette primaire, si elle est organisée, doit-elle être ouverte ?
Après la crise en PACA et les propos de Guillaume Peltier sur Renaud Muselier, Christian Jacob a voulu éteindre les polémiques et mettre un terme aux tensions. Au lendemain des élections régionales “on va entamer une autre période, qui est celle de la présidentielle”, “l’objectif du point d’arrivée” reste “novembre”, a-t-il martelé.
Une enquête du Cevipof pour trancher ?
Quelles solutions ? Les Républicains ont décidé de sonder un panel de 15.000 personnes. Dans quel but ? Afin de tenter de dégager leur candidat à la présidentielle, qui sera désigné “courant novembre”, a indiqué Christian Jacob. Le président des Républicains a précisé avoir travaillé avec Gérard Larcher “sur la préparation d’enquêtes d’opinion, sur un panel de 15.000 personnes type Cevipof”.
Le résultat de cette enquête, dont “une première vague sortira autour du 20 septembre et une deuxième en octobre”, permettra “d’éclairer le processus” de choix du candidat sur “des bases scientifiques incontestables”, a-t-il fait valoir.
Au vu des résultats,“soit on a un candidat qui écrase le match, soit on sera sur un processus de sélection qu’on va préparer en amont”, a ajouté le président du parti.
Les Républicains ont décidé de charger le maire d’Antibes Jean Leonetti de chapeauter ce processus. Il “va préparer les travaux sur la méthode, qui seront proposés au bureau politique et au conseil national au plus tard fin septembre”.
“Un certain nombre de candidats ont manifesté le désir d’être testés. C’est le travail qu’on va faire avec Jean Leonetti et Pascal Perrineau” du Cevipof (Centre de recherches politiques de Sciences Po), a assuré Christian Jacob.
La primaire ne fait pas l’unanimité
Pour l’instant, seul Xavier Bertrand (ex-LR) a officialisé sa candidature à la présidentielle, en refusant toute idée de primaire. Mais d’autres se préparent plus ou moins ouvertement, de Valérie Pécresse (ex-LR, Libres !) à Michel Barnier en passant par Laurent Wauquiez, tandis que la direction de LR peine à renoncer à l’hypothèse François Baroin.
Seule certitude pour l’instant, le parti souhaite être représenté par “un candidat de rassemblement”, comme l’indique Christian Jacob. “Il ne s’agit pas de jouer placé ou de chauffer les uns contre les autres”, a-t-il précisé.
L’expérience de la primaire de la droite et du centre de 2016 aurait laissé des séquelles du côté des militants, à en croire la direction du parti. Des “réserves remontées de nos militants” ont ainsi été constatées.
Maderpost / Rfi