Au moins 25 personnes ont été tuées et 120 autres blessées dans une explosion survenue lundi dans une mosquée à l’intérieur du quartier général de la police de Peshawar, dans le nord-ouest du Pakistan.
DRAME – « Actuellement, notre priorité numéro un est de sauver les personnes coincées sous les décombres », a déclaré à l’Agence France presse, Shaffiullah Khan, un haut responsable administratif de la province du Khyber Pakhtunkhwa, dont Peshawar est la capitale.
La déflagration était très puissante raconte un habitant de Peshawar, joint par notre correspondante, Sonia Ghezali. L’explosion est survenue vers 13h40, au moment de la prière de l’après-midi. De nombreux fidèles étaient en train de prier lorsqu’elle a retenti.
Selon certaines sources sécuritaires, un kamikaze qui se trouvait au premier rang dans la mosquée aurait déclenché sa charge alors que la prière était en cours. Une enquête a été ouverte pour vérifier ces premières informations.
Un mur entier de l’édifice religieux s’est effondré … Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux dévoilent la salle de prière couverte de débris, le tapis au sol taché de sang…. Des blessés, le corps ensanglantés, ont été évacués dans des camionnettes.
La mosquée prise pour cible se trouve dans une zone très sécurisée de la ville, à quelques mètres de la maison du gouverneur, du ministre en chef de la province de Khyber Pakhtunkwa. De nombreux membres des forces de sécurité figureraient parmi les victimes, la mosquée étant fréquentée par de nombreux policiers et soldats postés dans le secteur.
Il n’y aucune revendication pour l’instant, mais les soupçons sur de telles attaques portent souvent sur le TTP (Tehreek-e-Taliban Pakistan), les talibans pakistanais, qui sont souvent à l’origine d’attentats similaires. S’ils constituent un groupe différent des talibans afghans, le TTP est toutefois leur allié et depuis que les talibans afghans ont pris le pouvoir en Afghanistan, le TTP a intensifié ses attaques au Pakistan. Le mouvement a annoncé fin novembre 2022 la fin d’un cessez-le-feu jamais vraiment respecté.
Maderpost / Rfi