Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé samedi un bilan de 24 927 personnes tuées, en majorité des femmes, des adolescents et des enfants dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, le 7 octobre.
MOYEN ORIENT – Durant les dernières 24 heures, 165 personnes sont mortes, indique le Hamas qui fait également état de 62 388 blessées depuis le début du conflit.
Dans le territoire palestinien de Gaza, sont rapportés d’intenses tirs d’artillerie et frappes aériennes, en particulier dans le secteur de Khan Younès, dans le sud, désormais épicentre des opérations militaires après une première phase dans le nord du territoire.
Les troupes israéliennes, supportées par des forces aériennes et navales détruisent des « infrastructures terroristes » dans toute la bande côtière, et ont frappé des lanceurs de roquettes à Khan Younès, selon l’armée.
« Nés en enfer »
L’Organisation mondiale de la Santé a déploré des « conditions de vie inhumaines » dans le territoire, dont les 2,4 millions d’habitants manquent de tout. Près de 20 000 bébés y sont nés « en enfer » depuis le début de l’offensive israélienne, selon l’Unicef.
La guerre met à l’épreuve les relations d’Israël avec son principal allié et soutien américain, en particulier sur la question, centrale pour l’après-guerre, d’une solution à « deux Etats » du conflit, un Etat palestinien viable aux côtés d’Israël. « Israël doit avoir le contrôle de la sécurité sur l’ensemble du territoire situé à l’ouest du Jourdain », englobant la Cisjordanie occupée et Gaza, « il s’agit d’une condition nécessaire, qui est en contradiction avec l’idée de souveraineté (palestinienne) », a réaffirmé jeudi Netanyahou
Quel futur pour Gaza ?
Au lendemain de ses déclarations, il s’est entretenu au téléphone avec le président américain Joe Biden, pour la première fois depuis le 23 décembre. Joe Biden « croit toujours à la perspective et à la possibilité » d’un Etat palestinien, mais « reconnaît qu’il faudra beaucoup de travail pour en arriver là », a indiqué la Maison Blanche après cet entretien.
« L’illusion que Biden prêche en faveur d’un Etat de Palestine (….) ne dupe pas notre peuple », a réagi samedi le Hamas. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a pour sa part soutenu que la solution à « deux Etats doit être imposée de l’extérieur », accusant Israël d’avoir « créé » et « financé » le Hamas – classé organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne – pour « empêcher » la fondation d’un Etat palestinien.
Maderpost / L’Alsace