COMMERCE – Après une semaine d’âpres négociations au Comité National des Négociations Commerciales Internationales (CNNCI), les acteurs du secteur se sont réunis mardi 24 juillet pour évaluer la première étape des négociations de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf), rapporte le site spécialisé en économie Financial Afrik.
L’assise a porté essentiellement sur les règles d’origines (RO) et le commerce des services.
L’objectif était de faire le point sur les travaux déjà effectués sur les RO et commerce des services, mais également d’aborder les questions en suspens sur les produits qui restent à libéraliser.
A cette occasion, le ministre sénégalais du Commerce, Alioune Sarr, a indiqué que “cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre des poursuites des travaux de l’harmonisation des positions du Sénégal dans les différentes questions en discussion, doit permettre de consolider les bases d’un large consensus autour des négociations”.
Et de souligner qu’”après la première phase, il reste maintenant le travail incorporé des RO, les listes de concession tarifaires et celui des engagements spécifiques dans les différents secteurs des services prioritaires”.
Alioune Sarr a rappelé que le Sénégal qui exporte près de 50% de ses produits en Afrique a l’obligation de miser sur la ZLECAF, riche de 1,2 milliard de personnes et un PIB combiné de 2500 milliards pour booster la compétitivité des entreprises et l’accroissement des parts de marché.
Se basant sur les statistiques de la commission technique des Nations-unies pour l’Afrique, le ministre a révélé que la ZLECAF a le potentiel de stimuler le commerce intra-africain de 52,3 %, en éliminant les droits d’importation et de doubler ce commerce si les barrières non tarifaires sont également réduites.
Pour réussir le pari de cette intégration économique, l’ancien Directeur général de l’Agence sénégalaise de Promotion des Exportations (ASEPEX) a exhorté l’ensemble des acteurs du commerce à travailler sur le plan d’action de la réduction du coût des affaires et de transition commerciale.
De son côté, la directrice du ministère du commerce, Assom Aminata Diatta, a fait savoir que cette zone de libre-échange permettra de doper le processus d’industrialisation du pays, qui constitue un élément essentiel pour le développement.
A noter que la deuxième étape des négociations, prévue au mois de septembre sera consacrée aux questions de concurrences, d’investissement et de droits de propriété intellectuelle dans cet espace de libre-échange.
Rappelons que pour l’effectivité de l’entrée en vigueur de la ZLECAF, il faut que 22 sur les 55 pays membres ratifient la convention. Actuellement, 49 pays sont signataires et 8 ont ratifié l’accord.