L’ancien Premier ministre, remercié par le Président Macky Sall et l’ensemble du gouvernement le 28 octobre 2020, a refait surface sur le terrain politique pour apporter la réplique aux affirmations du journaliste politique français Eric Zemmour, selon lequel le Président français Emmanuel Macron aurait fait une pression sur son homologue sénégalais, pour qu’il libère l’opposant Sonko cité dans une affaire de viols et menaces de mort, placé depuis lundi 8 mars dernier sous contrôle judiciaire.
POLITIQUE – “C’est le président Emmanuel Macron qui a fait pression sur son homologue sénégalais Macky Sall pour que l’opposant Ousmane Sonko soit immédiatement libéré”, a dit mardi sur une chaîne de télévision le journaliste politique, écrivain, essayiste.
Des affirmations qui ne sont pas fondées, martèle M. Dionne, sans prendre de gants, mais martelant avec force que le Président Macky Sall est le seul maître à bord du Sénégal.
“Même le président de la plus petite économie du monde ne subit aucune pression venant de qui que ce soit, encore moins d’un collègue. Il faut vraiment méconnaitre le fonctionnement de l’Etat pour le penser. C’est impossible. Le chef de l’Etat est le seul garant des intérêts des sénégalais.”
L’ancien premier ministre déclare sans ambages : “Ce que Zemmour a dit n’est pas vrai”.
“C’est un ancien Premier ministre qui vous le dit. Ce que ce Zemmour a dit n’est pas vrai. Car un pays ne marche pas ainsi. Dire que Macron voulait envoyer la marine, en vertu de quels accords de partenariat ? Quelle marine la France peut envoyer ici. C’est du pipeau. Zemmour c’est un raciste que le monde connait”, ne s’est pas privé de dire M. Dionne.
Eric Zemmour a déclaré sur le plateau de Cnews que le président français envisageait même d’envoyer la marine française pour une intervention militaire puis s’est rétracté.
“D’après les informations que j’avais cet après-midi, on me disait que Macron avait hésité, qu’il avait songé à envoyer la marine française pour une intervention militaire puis s’est rétracté. Apparemment, c’est lui qui a fait pression sur le président pour que l’opposant soit immédiatement libéré. Manifestement la France a essayé d’apaiser, de tenir un discours d’apaisement”, a dit Zemmour.
Un discours qui s’entend et se propage dans la nouvelle ère d’extrémisme de droite qui traverse aussi bien la France qu’il n’est déjà effectif dans certains pays européens et qui semble avoir trouvé le plus grand bien avec le nationalisme naissant sous les tropiques et débordés d’ardeur. De quoi faire baver de bonheur le journaliste français connu pour ses positions anti-noires et ses prières de voir la France débarrassé de “ses” noirs.
Maderpost