Les projectiles saisis par les forces de sécurité lors des violentes manifestations de Dougar montrent une réalité nouvelle de la violence au Sénégal dont les signes les plus sauvages et inattendus ont été vus en mars dernier.
VIOLENCE – Leral s’interroge à raison sur le degré de violence qui sévit dans le pays. Les images montrées par le site, mettent en évidence les motivations des manifestants de faire mal à leurs cibles.
Billes, morceaux de fers découpés, lance-pierres, bidons d’essence, voire armes tranchantes, sont utilisés par des manifestants dont le profil n’est pas encore défini par un rapport. On pourrait croire qu’il s’agit d’individus appartenant à des gangs, les marchés de la drogue et peut-être même d’armes à feu artisanales.
A moins que la jeunesse ait décidé d’instaurer un cycle de violence armée après avoir été elle-même confrontée à une violence psychologique, peut-être par une indifférence globale, la banalisation de la mort, la migration clandestine qui a fait plusieurs morts et les discours politiques de plus en plus incendiaires, qu’il s’agisse de ceux de l’opposition ou du pouvoir.
L’analyse bibliographique des manifestants serait importante pour la stratégie de réduction de la violence sous toutes ses formes et particulièrement celles armées qui intègrent désormais le champ des manifestations.
Le Sénégal s’est fait peur il y a peu, au regard des projectiles utilisés par les jeunes, il y a de quoi se demander si le pays n’est pas en train de basculer dans une forme de violence inouïe qui montre ses premiers balbutiements.
Maderpost