L’Ukraine et la Russie seront à nouveau au centre des préoccupations européennes ce jeudi 16 décembre à Bruxelles, pour le sommet d’hiver des 27 chefs d’États et de gouvernements de l’Union européenne. Ces derniers ont rencontré mercredi leurs homologues moldave, arménien, azerbaïdjanais, géorgien et ukrainien pour un sommet du « partenariat oriental ». Au-delà des divers projets, c’est surtout l’Ukraine qui a mobilisé l’attention et s’est imposée comme principal sujet de préoccupation, sur fond de bruits de bottes en provenance de Russie.
BRUXELLES – Relancer une négociation, telle est la solution que préconise l’Union européenne. Elle veut, pour ce faire, utiliser la formule dite du « format Normandie », où France et Allemagne jouent les bons offices entre l’Ukraine et la Russie.
Le président français, Emmanuel Macron, et le nouveau chancelier allemand, Olaf Scholz, ont d’ailleurs rencontré leur homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, avant même le sommet du « partenariat oriental » mercredi ; un signe de la volonté européenne de participer à la résolution des différends entre Russes et Ukrainiens lors du sommet de ce jeudi 16 décembre.
Pour convaincre le Kremlin, l’Union européenne muscle depuis une semaine les avertissements menaçants envers Moscou. « En lien avec la militarisation le long des frontières ukrainiennes du côté russe, nous avons préparé une position extrêmement ferme, cohérente, unie : nous disons calmement mais fermement que nous affirmons la souveraineté territoriale et l’intégrité de l’Ukraine. Et nous disons que les conséquences seront massives et que le coût sera élevé s’il devait y avoir une nouvelle agression militaire menée par la Russie contre l’Ukraine », a déclaré Charles Michel, le président du Conseil européen.
La volonté des pays d’Europe centrale et orientale d’accélérer la candidature de l’Ukraine à l’Otan ou à l’UE se heurte à la volonté italienne et surtout allemande de ménager les relations essentiellement commerciales avec la Russie, comme par exemple le futur gazoduc germano-russe NordStream II. La force des sanctions qui seront finalisées ce jeudi dépendra de cet équilibre politique interne de l’UE.
Maderpost / Rfi