Le Fonds des Nations Unis pour la Population a lancé vendredi à Dakar son rapport sur l’état de la population mondiale 2022. Une étude qui, cette année s’est penché sur la problématique négligée des grossesses non désirées estimées chaque année environ 121 millions dans le monde avec 60 % de risques de décès maternel. Des chiffres qui font froid dans le dos et des conséquences énormes surtout pour l’Afrique. NATIONS UNIS – “Si des jeunes sont décimés par des grossesses non-intentionnelles, voilà le développement qui est ralenti, leur éducation est freiné, leur contribution à la vie socio-économique est paralysée”, énumère le Dr Jean-Pierre Makelele, représentant-adjoint de l’UNFPA au Sénégal. “Bref, quelque part, en termes de coût, c’est une perte”.
Un constat alarmant, et pour l’UNFPA, il est tant de réagir. D’où la décision de mettre en évidence cette problématique des grossesses non désirées notamment en Afrique de l’Ouest et du Centre dans le rapport sur l’état de la population mondiale 2022. L’organisme onusien interpelle ainsi les pouvoirs publics et toutes les franges de la population africaine pour une réaction globale. “Si nous voulons également profiter de l’opportunité du dividende démographique, c’est le moment d’agir sur les leviers qui vont faire réduire de façon accélérée toutes les conséquences psychologiques, médicales, économiques, sociales, éducationnelles qui dérivent des grossesses non-intentionnelles”, explique Huguette Gnakadja, secrétaire exécutive de l’Institut Béninois de la Femme. Parmi ces leviers, l’éducation, la formation, les financements pour soutenir les initiatives en faveur des femmes. Mais pour l’activiste guinéenne Kadiatou Konaté, il faut surtout une réelle volonté politique. “Si les décideurs acceptent de veiller à l’application des lois, c’est qu’on va évoluer”, déclare Kadiatou Konaté, directrice exécutive du club des jeunes filles leaders de Guinée. “Il ne suffit pas de voter des lois, il faut veiller à leur application. On dit tant ne vote pas une loi que tu n’es pas en mesure d’appliquer. C’est comme tromper l’opinion internationale, et même nationale. Or, on n’a plus besoin d’être trompé. On a le réflexe de comprendre les choses, il faut veiller à ce qu’elles soient appliquées. Si les dirigeants se sont engagés à voter des lois, à signer des conventions, il faut aussi qu’ils soient en mesure de les appliquer comme il se doit pour le bien de la population.” Une population qui espère tout comme l’UNFPA faire bouger les lignes, en mettant l’accent sur ce fléau des grossesses non désirées. Maderpost / Africanews]]>
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