Au total, 20 % des enfants sénégalais dont l’âge est compris entre 5 et 17 ans sont utilisés dans la main-d’œuvre, selon les responsables de l’organisation Enda Jeunesse Action qui ont célébré mercredi à Niaguis (Ziguinchor, sud) la Journée de l’enfant africain.
ENDA JEUNESSE ACTION – A cette occasion, plusieurs acteurs ont appelé de leurs vœux, ce mercredi, mettre un terme au ‘’travail excessif’’ des enfants qui sont utilisés dans la main-d’œuvre au détriment de la scolarisation et de la formation au Sénégal.
Le 16 juin, Journée de l’enfant africain en souvenir au massacre des enfants de Soweto en Afrique du Sud en 1976 a été célébré à Niaguis sur le thème ’’Les communes de Ziguinchor, Niaguis et Boutoupa Camaracounda, zone libre de tout travail d’enfant’’ sur initiative de Enda Jeunesse Action de Ziguinchor.
Des autorités administratives et territoriales, des responsables académiques, des partenaires financiers et techniques et plusieurs autres organisations communautaires ont pris part à cette manifestation au cours de laquelle plusieurs enfants ont présenté des sketches et lancé des ‘’messages forts’’ pour le respect de leurs droits.
’’Les pays ayant le taux de travail des enfants les plus élevés dans le monde si situent en Afrique. Au Sénégal, l’on estime que 26% des enfants sont en situation de travail à l’âge de 5 à 17 ans’’, a expliqué Enda Jeunesse Action de Ziguinchor dans une note remise à l’APS.
Dans les trois communes ciblées, l’organisation Enda Jeunesse Action de Ziguinchor est en train de développer des ‘’stratégies locales pour mettre fin à cette pratique qui touche la plupart des enfants qui sont à l’école’’.
’’Le travail des enfants est considéré comme un moyen pour exposer les enfants à toutes les formes d’abus et de maltraitance (…) avec nos partenaires financiers nos appelons à une action renouvelée pour mettre fin au travail des enfants dans les communes de Niaguis, Ziguinchor et Boutoupa Camaracounda’’, a déclaré Aminata Diop, responsable Enda Jeunesse Action Ziguinchor.
Au-delà de la date du 16 juin, un projet visant à mieux protéger les enfants dans les trois communes est en cours dans la zone. Les communautés sont sensibilisées et formées sur l’importance de veiller et de respecter les droits des enfants. ’’Chaque enfant qui n’est pas à l’école, est un enfant travailleur’’, a estimé Alassane Ndiaye, chef du village de Niaguis et vice-président du Comité communal de protection de l’enfance (CCPE).
Maderpost / Aps