Le corps sans vie d’un homme a été retrouvé ce matin au terrain de Grand-Yoff, derrière le lycée du même nom au quartier Darou Rahmane.
DRAME – Selon les premières constatations de ses proches qui ont été alertées aux premières heures de la matinée, il aurait été victime d’une agression qui se serait passée entre 5 et 6 heures du matin. « On était ensemble jusqu’à 2 heures du matin. Quand je suis parti, je l’ai laissé ici. A 6 heures du matin, on est venu m’informer qu’il lui était arrivé quelque chose. Quand je suis allé m’enquérir de la situation, je l’ai retrouvé dans un état indescriptible. Il avait des traces de coups de ce qui ressemblait bien à une pierre », témoigne son ami, Baye Modou dont le propos est recueilli par Dakaractu.
Ousmane Faye, puisque c’est de lui qu’il s’agit, était vigile dans ce quartier depuis les années 90. Domicilié à Djeddah, il était employé dans une pharmacie de la place comme vigile avant de se mettre à son propre compte en gardant des scooters. Activité qu’il menait jusqu’à ce qu’il lui arrive malheur dans des circonstances non-encore élucidées. Ce qui ne devrait tarder car la police a été informée et une enquête est ouverte pour tirer au clair cette affaire. Son corps a été acheminé à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff pour une autopsie. Les résultats seront connus lundi.
Les témoignages sont unanimes sur le défunt. « C’était un homme affable et très pieux. On peut dire que c’est un martyr car il est décédé dans l’exercice de son métier», regrette Samba Kane, propriétaire de la chambre que la victime avait prise en location. « C’était un grand frère exemplaire », se souvient Modou Faye qui ne réalise pas ce qui est arrivé à son aîné.
Ousmane Faye qui est originaire de Thiadiaye dans la région de Fatick a laissé derrière lui une femme et plusieurs enfants.
A Grand Yoff, sa mort émeut autant qu’elle questionne. « C’est encore la preuve que l’insécurité a atteint des proportions inquiétantes dans ce quartier », s’inquiète Baye Mor. Mais pour Souleye Villier, « il est temps qu’on prenne nos responsabilités nous jeunes de Grand Yoff pour mettre un terme à ce phénomène ». Oncle paternel de la victime, Ousmane Diouf appelle « ceux qui doivent agir à agir ».
Maderpost / Dakaractu