Le « Projet de lutte contre les violences machistes au Sénégal » organise un forum international sur les violences machistes au Sénégal les 6 et 07 Juin 2024 à la place du souvenir Africain sur la Corniche ouest de Dakar.
LUTTE CONTRE LES VIOLENCES – Placé sous le thème « Briser le silence, promouvoir l’égalité : Ensemble contre les violences machistes au Sénégal », ce forum a pour objectifs de promouvoir un réseau national d’organisations sociales d’accompagnement et de lutte contre les violences basées sur le genre au Sénégal en période de pandémie /et ou de crise mais aussi d’instaurer et fidéliser un cadre sûr et inclusif d’apprentissage de partage et de dialogue au profit des parties prenantes intervenants dans la lutte contre les violences faites aux femmes et les filles afin d’aboutir à une synergie d’action des acteurs.
Selon le document de référence parvenu à Maderpost, les violences sous toutes leurs formes représentent l’une des réalités les plus troublantes et persistantes de la société humaine. Que ce soit à travers des actes physiques, psychologiques, sociaux ou institutionnels, elles laissent des cicatrices profondes dans le tissu social et affectent gravement la vie des individus, des communautés et même des nations entières. Du simple acte de violence verbale à la guerre dévastatrice, les manifestations de la violence prennent de nombreuses formes et sont souvent enracinées dans des contextes complexes et variés.
C’est un phénomène qui concerne aussi bien les pays riches que les pays pauvres et touche en grande partie les femmes et les filles. Le rapport de l’OMS de 2013 présente une analyse mondiale des données scientifiques sur la prévalence des violences à l’endroit des femmes portant notamment sur des violences conjugales et /ou sexuelles. Ce rapport estime que 35% des femmes dans le monde ont subi au cours de leur existence des violences physiques et ou sexuelles de la part de leurs partenaires intimes ou des violences sexuelles exercées par d’autres que leurs partenaires.
Aussi, il a été noté que les violences sont plus présentes en période de crise économique, de conflit armée, ou de difficultés socio-économiques en tout genre. Dans ces périodes de difficultés, le risque de subir une violence prend de l’ampleur chez les femmes et les filles. Alors, malgré une volonté politique affirmée il n’y a pas encore une baisse significative des violences contre les femmes au Sénégal.
Au contraire, il y a même plusieurs indicateurs suggérant une recrudescence des cas de violence sexuelle, (25,75%, selon une étude faite par l’union démocratique des travailleurs du Sénégal (UDTS) en 2018 et la Société Française de Santé Publique, SFSP), d’agressions physiques (39,03%, UDTS), de même en 2021 08 boutiques de l’association des femmes juristes sénégalaises a reçu et traiter 288 cas de 2 violences sexuelles concernant les femmes et les filles.
Au Sénégal 27 % des femmes de 15- 49 ans ont subi des violences physiques depuis l’âge de 15 ans. Dans 55 % des cas, le mari ou le partenaire est l’auteur de ces actes (OMS en Afrique 2022). Par ailleurs, il existe aussi d’autres formes de violences que subissent les femmes, c’est le cas avec la loi sur la parité qui n’est pas respectée dans certaines instances (les collectivités territoriales, le parlement…). Nous pouvons aussi noter une faible représentativité des femmes dans ce nouveau gouvernement (sur 30 ministres on a que 4 femmes).
Ce projet est mis en place par l’Association des Juristes Sénégalaises (AJS) et le Forum Social Sénégalais (FSS) en partenariat avec Institut Des Inégalités et cinq (05) autres ONG et associations dans les régions de Kaolack, Sédhiou, Ziguinchor, Kolda et sous financement de l’Agence Catalane de Coopération pour le Développement (ACCD).
Maderpost