C’est un Noël aux saveurs particulières qu’ont vécues les mélomanes gambiens cette année. Pape Diouf et Wally Seck ont déroulé concomitamment, à quelque 200 m de distance seulement à Senegambia, sur la station balnéaire de la capitale gambienne.
MUSIQUE – Les nombreux mélomanes gambiens avaient le choix entre les deux artistes qui se sont livrés à distance à une rivalité qui s’est déteinte sur le public. La jeunesse pour Wally Seck qui s’est produit en plein air à l’hôtel Bambo en bordure de mer. Tandis que Pape Diouf devant un public plus adulte dans une ambiance ouatée de la mythique place de Penchami Hall, un haut lieu de la culture gambienne. Certains fans ont eu un choix cornélien pour ne pas dire un dilemme,-ne voulant rater les deux soirées-.
Pape Diouf
Pape Diouf s’est produit devant un aréopage de personnalités dont des ministres gambiens, des hommes d’affaires des deux pays, les autorités consulaires (avec la présence de Bassirou SENE, l’ambassadeur du Sénégal en Gambie confère photos). Durant 3h, de 2h a 5h du matin, le leader de la génération consciente, habillé en ministrillon avec col ouvert à égayé son public qui n’en demandait pas moins. Sa dernière prestation en Gambie commençait à dater pour ses inconditionnels qui ont fait la fête jusqu’au petit matin. Ses tubes et chansons dont certaines sont devenues cultes ont toutes été revisitées.
Entre distribution de billets de banque, ripaille et autres mondanités, l’artiste a été couvé de cadeaux. Deux rutilantes 44 lui ont été offertes par la bourgeoise gambienne. Une montre d’une valeur de 70.000 dollars offerte par Abass Diédhiou, le mari de l’artiste sénégalaise, Aida Samb qui a ravi le cœur de la nymphe, en août dernier, en énièmes noces. Le public s’est DÉHANCHÉ sans discontinuité dans cette salle feutrée.
En ce samedi, il se produira à nouveau dans la même salle, mais cette fois-ci de façon moins formelle et décontractée avant de se rendre à Brikama, la principale ville à la sortie de Banjul.
Wally Seck ou l’opposition de styles
Quand à son “jeune frère”, Wally Seck, sa venue était très scrutée et était dans l’agenda des mélomanes depuis plusieurs mois. En plein air avec les effluves de la brise marine, le “cadet” a eu un public plus melting pot composé de trois catégories : la jet set, les jeunes, avec la présence remarquée de la gente féminine et le “middle age”.
Il a monté sur scène un peu après 2h et a enchaîné jusqu’à 6h du matin. Avec Ndiolé Tall, le duo a égayé le public jusqu’aux aurores. “il ne peut en être autrement” à harangué Ndiolé qui n’a cessé de ressasser “la Gambie c’est chez toi, tu en es le maître des céans”, comme pour narguer l’artiste rival qui se produisait dans les parages. Ici aussi les mondanités étaient au rendez-vous. Entre rythmes endiablés et cris, les mélomanes venus en couple ou en famille n’ont pas boudé leur plaisir avec des pluies de billets par endroit dont de la monnaie étrangère. “Ce que nous aimons chez Wally c’est son amour profond pour notre pays. Même s’il se fait beaucoup d’argent ici il le reverse dans les activités caritatives”, encense un inconditionnel ruisselant de sueur à sa descente de scène.
Le leader des Faramarènes donnent rendez-vous à ses fans ce samedi et dimanche à Qcity, un autre haut lieu de la jet-set gambienne.
Maderpost / Emedia