TRIBUNE – “Si le principe des temps modernes consiste d’abord à négliger les édifices, puis à les restaurer, ensuite…” comme le faisait remarquer l’autre, pour Bruno Diatta, Chef de protocole de la Présidence de la République du Sénégal disparu ce vendredi, il s’agissait plutôt de prendre soin de l’image et, par conséquent, de la vitrine de la seule institution incarnée, afin que ni lui ni personne d’autre, n’ait besoin de la restaurer.
La barre hautement placée, la mission de service présidentiel, rigoureusement instruite par des auto-directives droites dans leurs bottes, cet ambassadeur émérite, aussi silencieux qu’une carpe, à la carrière sans pli, au visage sans mines et tics, a été impeccable de droiture et de loyauté à sa fonction.
Bruno Diatta a immaculé le service de protocole de la présidence de son empreinte translucide, ne laissant comme marque, que la signature virtuelle d’une présence effacée, efficace, efficiente.
Sans surprise, comme inscrit par une directive personnelle, il est parti comme il a vécu au protocole. Sans bruit. A pas de feutre. Il ne pouvait en être autrement pour le fils de l’homme d’Etat, feu Edouard Diatta, et de dame Clotilde d’Erneville.
Merci Monsieur Diatta. Merci pour tout !
Que Dieu vous accorde son pardon et vous ouvre les portes de son paradis.
RIP !
OGM