Des frappes russes les plus massives depuis octobre 2022 ont eu lieu cette nuit sur tout le territoire ukrainien.
GUERRE – Selon Yurii Ignat, le porte-parole de l’armée ukrainienne, ce sont 88 missiles russes qui ont été tirés par différents avions stratégiques comme le Mig-31.
Question : comment des avions russes peuvent-ils survoler l’Ukraine et déclencher des frappes massives sans que les fameux Himars américains ou les Stingers ne puissent rien faire ?
Réponse : parce que dans cette guerre se joue un autre conflit, une autre compétition, celle de la démonstration de force pour la conquête du ciel par la Russie et la Chine.
Les avions de chasse russe sont les seuls aujourd’hui capables de voler à plus de 25 km d’altitude au-dessus de nos têtes.
Et sur cette attitude, le survol du ballon chinois au-dessus des États Unis le mois dernier a fourni une autre information : au-dessus de 20 km d’altitude, les Etats-Unis ne disposent d’aucun moyen pour détruire la cible, comme l’a déjà démontré la Russie en abattant son propre satellite.
Comment le savons-nous ?
Ce sont les Chinois qui ont baissé d’altitude de leur ballon une fois que cela avait quitté le ciel américain. Et ces derniers ont commis l’erreur de l’abattre à ce moment-là, confirmant de fait qu’ils ne l’avaient pas fait avant par impossibilité technique de le faire.
S’ils ne l’avaient pas abattu lorsque le ballon chinois est descendu à moins de 14 km d’altitude, personne n’aurait su pourquoi ils ne l’avaient pas détruit avant lorsque le ballon avait traversé en longitudinal tous les Etats-Unis pendant plusieurs jours.
L’épilogue est arrivé cette nuit du 9 mars 2023 avec des dizaines de missiles Air-Sol sur toutes les villes ukrainiennes, sans le moindre risque que les avions qui ont tiré soient été abattus par les armes américaines en´ possession des ukrainiens.
Le plus amusant se passe en ce moment en direct sur la chaîne de télévision française LCI qui demande au général français Olivier de Bavinchove ancien chef d’état-major de la force internationale de l’Otan, présent sur le plateau qui s’accroche sur les miroirs.
Dans la fréquence d’avant, à 10H29, le général nous expliquait que c’est l’Iran qui livre les munitions à la Russie parce que la Russie c’est fini.
Et que grâce aux sanctions occidentales, la Russie ne pouvait plus fabriquer les munitions. Et par conséquent, que la Russie n’avait plus de missiles.
Et pendant qu’il parlait, LCI le dément en affichant en bas le prochain service avec ce titre que vous voyez.
Et ensuite, a 10H31, deux minutes plus tard, le général découvre avec nous en direct que les 88 missiles étaient tous russes malgré les sanctions.
La guerre continue et j‘insiste et dit que l’Ukraine doit éviter de se faire manipuler par les Occidentaux afin de ne pas se laisser massacrer par la Russie, et enfin négocier tout de suite la fin des hostilités.
Parce qu’il n’existe pas une seule chance sur un milliard pour que l‘Ukraine gagne une confrontation militaire de haute intensité contre la Russie, premier producteur et exportateur d’armes dans le monde.
Le représentant du parti majoritaire du congrès des États-Unis, les Républicains a refusé hier, l’invitation de Zelensky de venir en Ukraine voir ce qu’ils ont fait des milliards de dollars envoyés par les États-Unis.
Ce qui signifie pour qui sait lire l’actualité, qu’il s’agit pour l’administration Biden d’anticiper l’avenir de la campagne présidentielle aux États-Unis, l’année prochaine 2024, qui va se dérouler sur le thème de l’isolationnisme des États-Unis cher à Donald Trump.
Dans ces conditions, on voit donc ce que Trump dira en campagne que les milliards envoyés en Ukraine n’ont rien donné puisque 20% du pays est toujours occupé par la Russie.
Et par conséquent, on aurait mieux fait d’investir ces 100 milliards de dollars pour aider les pauvres aux États-Unis.
Et de promettre que s’il est élu, les milliards de dollars donnés à l‘Ukraine seront donnés aux producteurs américains.
D’où sa phrase : « si je suis élu président, je mettrai fin à cette guerre en 24 heures, c’est-à-dire, en arrêtant toute aide militaire à l’Ukraine ».
Et je crois qu’il n’est pas dans l’intérêt de l’Ukraine d’attendre de perdre le soutien américain pour se mettre à table et négocier sa reddition.
Je dis ça, je ne dis rien, comme on dit au Cameroun. En d’autres mots, à l’Ukraine de savoir ce qu’elle fait de mes conseils.
Maderpost / Jean Paul Pougala