Donald Trump propose un plan de paix général pour le Moyen-Orient. En même temps, la tension entre les États-Unis et l’Iran n’a jamais été aussi vive et la conflagration semble avoir été évitée de justesse. Washington, facteur de paix ou de guerre? Francis Perrin, directeur de recherche à l’IRIS, répond à cette question pour le Désordre mondial.
Désordre mondial : par Rachel Marsden
INTERNATIONAL – Parfois, pour forger la paix, il suffit d’éviter– à plusieurs reprises– la guerre. La semaine dernière, l’Iran a abattu un drone américain. Téhéran et Moscou ont déclaré que cela s’était passé sur le territoire iranien. L’Iran a souligné qu’il défendrait son territoire.
En revanche, les États-Unis jugent l’incident inacceptable, disant que le drone était là pour patrouiller dans la région étant donné les récentes attaques sur des pétroliers dans la région, que les États-Unis ont attribuées à l’Iran. Trump a reconnu qu’il avait ordonné des frappes contre l’Iran en réponse à la destruction du drone, frappes annulées au dernier moment.
Le problème des «frappes chirurgicales» souvent favorisées par les États-Unis c’est qu’elles constituent un acte de guerre, pas un moyen de communication. Si un pays quelconque s’avisait d’une frappe chirurgicale sur le sol américain afin «d’envoyer un message», Washington répondrait-il «OK, message reçu» ou rayerait-il aussitôt le pays en question de la carte?
Heureusement, Trump a suivi son instinct anti-guerre et s’est contenté de sanctionner celui qui est peut-être la dernière personne en Iran qui restait encore à sanctionner économiquement: le Guide suprême de l’Iran. Un geste largement symbolique, car il est peu probable que l’ayatollah se rende aux États-Unis ou exerce des activités commerciales à Wall Street.
Bien qu’ayant évité de justesse la guerre avec l’Iran, Trump dispose aussi d’un plan de paix complet pour le Moyen-Orient, dont une partie a été dévoilée cette semaine. Mais ce plan fonctionnera-t-il? Francis Perrin, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), fait le point sur les chances de paix dans cette région explosive.