VIOL – Trois jeunes garçons, qui avaient couché avec une femme de ménage de 15 ans à l’intérieur du bureau du Sous-préfet de Coki, risquent une peine de deux ans ferme. Jugés hier par le tribunal de Louga, ils sont poursuivis pour viol collectif et pédophilie. L’affaire est mise en délibéré au 18 juillet prochain.
M.Fall (18 ans), El H. S. Sall (18 ans) et P. D. Fall (21ans) ont vraiment de l’audace. Ils ont l’outrecuidance d’entretenir des rapports sexuels avec la femme de ménage de la Sous-préfecture de Coki, à l’intérieur même du bureau du maître des lieux, à son insu. N’eut été la vigilance de la femme de l’autorité, le trio ne serait jamais inquiété.
A. F (15 ans) s’occupait de l’entretien de la Sous-préfecture en sus de la maison de l’autorité où elle créchait depuis 3 ans. Mais la jeune fille avait des fréquentations douteuses. Alors, sans tambours ni trompette, sa bienfaitrice (épouse du Sous-préfet) a mené sa propre enquête.
Un jour, elle est interpellée nuitamment, par le nommé P. D. Fall, qui l’avait confondue avec sa protégée et lui a adressé des propos vulgaires et salaces.
dame qui a compris que la fille mineure entretenait une relation douteuse avec le jeune homme en question, l’a appelée avant de la soumettre à un interrogatoire très serré.
“J’ai été violée à 5 reprises par les nommés M. Fall, El H. Sall et P. D. Fall. Ils m’avaient trouvée à la Sous-préfecture au moment où je nettoyais les bureaux. Les deux premiers nommés ont couché avec moi dans le bureau du Sous-préfet, sur le canapé. P. D. Fall et M. Fall m’avaient entraînée dans les toilettes situées à l’arrière de la maison avant d’abuser de moi.” N’en croyant pas ses oreilles, la dame a conduit A. F au centre de santé de Coki, où une gynécologue a diagnostiqué une défloraison de l’hymen.
Aveux des mis en cause
Le certificat médical en main, la tutrice de la mineure s’est rendue dans les locaux de la Brigade de gendarmerie pour porter plainte contre les trois jeunes garçons. Entendus, les trois mis en cause ont avoué les faits qui leur sont reprochés. Cependant, pour se tirer d’affaire, ils ont déclaré que la fille était consentante au moment des faits.
“C’est M. Fall qui m’a fait comprendre que A. F est une «nakha-nakha” (une personne inintelligente), très facile à convaincre. C’est pourquoi, nous l’avons trouvée à la Sous-préfecture vers 18 Heures. Elle avait accepté de se donner à nous. Pendant que M. couchait avec elle, je faisais le guet, après ce fut mon tour”, a déclaré El H. S. Sall. P. D. Fall a été aussi précis : “M. Fall et moi avons couché avec elle dans les toilettes. Mais, elle était consentante.”
Cependant, la présumée victime s’est cramponnée à sa position, soutenant qu’après l’avoir violée, le trio avait menacé de la tuer, si elle en parlait.
Face à ces déclarations circonstanciées, les trois mis en cause ont été déférés vendredi dernier. A la barre, ils ont maintenu leurs aveux, toujours en soutenant que la fille n’a été ni menacée ni violentée encore moins violée. D’ailleurs, d’après eux, c’est elle-même qui leur a donné rendez-vous dans les locaux de la Sous-préfecture.
L’affaire est mise en délibéré au 18 juillet. La demande de Liberté provisoire formulée par les avocats a été rejetée par le Tribunal.
Source : igfm