Des flexibles d’installations pour l’évacuation des eaux à Touba ont été sabotés, hier. Des actes d’incivismes qui viennent s’adosser à la nouvelle tradition tragique de sabotages des biens et infrastructures publiques qui ne dit pas son nom.
INCIVISME – Comment en est-on arrivé là ? C’est la question qui taraude les esprits “éveillés” terrorisés par la nouvelle mode qui balbutie dans l’espace public sénégalais. Les insultes, les invectives, la violence extrême, la haine, les sabotages, la défiance de l’autorité connaissent de plus en plus des ascensions fulgurantes qui si l’on n’y prend pas garde risquent d’exploser et bouleverser nos traditions de vie, jadis basées sur l’union, la concorde, le respect mutuel, l’entraide, bref l’humanisme.
Ces tares prennent une ampleur à vitesse de croisière au point qu’on a l’impression que les Sénégalais sont anesthésiques au mal.
D’intellectuels-citoyens, notre société glisse de plus en plus vers une jungle des “stars” du grand banditisme sous le regard impuissant des autorités traditionnelles qui servaient de rempart aux bonnes mœurs et à la bonne marche de la société.
Aujourd’hui le respect semble se noyer dans les méandres de l’incivisme, de l’indiscipline notoire qui consume notre jeunesse déjà frappée par un chomage chronique.
Il est plus qu’urgent de s’atteler à cette nouvelle “épidémie”, mille fois plus dangereuse que celles qu’on a connues. Pour y parvenir aucun sacrifice ne sera de trop aussi bien pour l’Etat, premier responsable, mais également pour la société.
L’éducation est la seul arme qui nous semble fiable pour sortir des ténébres et accéder à l’éclatante lumière. Pour cela, il faudrait, de prime abord qu’elle réponde à son nom dans notre système basé plus sur l’instruction. Les parents doivent refiler leur manteau d’éducateur de base comme ce fut le cas.
L’insolence fascine de plus en plus dans notre société et la violence gouverne chez un pan de la jeunesse.
Même le temple du savoir n’est pas épargné par cet incivisme cruel car si l’on en arrive à bruler un chapiteaux, attaquer des bibliothèques, archives entre autres outils pédagogiques, il y’a de quoi à se remettre en question : c’est quoi le projet ? Et comme dit Henrich Heine « Là où l’on brule des livres, on finit par bruler des hommes ». Ce n’est pas l’attaque aux cocktails moklotov de Yarakh qui démentira ce penseur allemand.
Maderpost / Mamadou Ba