L’association SOS Consommateurs a exprimé son opposition à l’augmentation des frais de transfert décidée par le Cadre permanent de concertation des prestataires (CPCP) de transfert d’argent, dénonçant une mesure ’’surprenante et inacceptable’’.
SOS CONSOMMATEURS – ’’La violente réaction des prestataires intermédiaires de transfert d’argent qui ont décidé d’instituer leur propre barème de frais en plus des coûts actuels est surprenante et inacceptable’’, a fustigé Sos Consommateurs dans un communiqué reçu à l’APS.
L’Association estime que ’’le motif évoqué est la tarification révolutionnaire de l’opérateur Wave qui a obligé les autres opérateurs à réduire massivement leurs tarifs excessifs, au bonheur des consommateurs’’.
Elle invite l’Etat à empêcher cette modification décidée par les prestataires qui ne voient que ’’leurs intérêts’’.
Sos Consommateurs demande également aux prestataires ’’de se ressaisir et de trouver les moyens de s’adapter à cette compétition des tarifs’’.
’’A défaut, nous demandons à tous les consommateurs de boycotter ces intermédiaires et de s’efforcer à faire leurs transferts directement dans les seuls points de service des opérateurs en attendant que l’Etat ramène ces prestataires à la raison’’, lit-on dans le communiqué.
Le Cadre permanent de concertation des prestataires (CPCP) de transfert d’argent a annoncé, mardi, sa décision de ’’définir un barème de taxation des services offerts aux clients’’ dans les points de service de ses différentes structures membres face à l’impossibilité pour ces dernières d’engranger des revenus leur permettant de faire face à leurs charges.
’’En attendant que l’Etat prenne ses responsabilités, nous prestataires de transfert d’argent du Sénégal réunis dans les trois organisations, Renapta, Asata et Noo Lank, avons pris la décision de préserver notre outil de travail’’, a déclaré le coordonnateur de ‘’Noo Lank’’, Mansour Tambédou, lors d’un point de presse.
Il a précisé qu’“il s’agit de définir un barème de taxation des services offerts aux clients’’ dans les différents points de service de ses structures membres.
’’Cette mesure de préservation s’applique à tous les points de service du Sénégal et prendra effet à compter de cette date’’, a-t-il indiqué.
Néanmoins, il précise qu’‘’il ne s’agit nullement de modifier les tarifs des opérateurs mais uniquement la taxation du service rendu dans nos espaces de travail en ce qui concerne le travail d’argent’’.
Il a déploré ‘’la concurrence que se livrent les deux mastodontes actuels du transfert d’argent au Sénégal qui, selon lui, ‘’en sont arrivés à un niveau de concurrence tel qu’aucune règle n’est plus respectée’’.
’’Cette concurrence fait certes des heureux, à savoir le client que chacun d’eux courtise, mais elle fait des malheureux qui, malheureusement, font le gros du travail, à savoir le prestataire d’argent’’, a-t-il relevé.
’’Pour servir le client, nous avons loué un local, engagé des employés, nous payons l’eau, l’électricité et l’internet sans compter l’investissement en mobilier et matériel de bureau’’.
Il déclare que les prestataires de transfert d’argent se sont aujourd’hui rendu compte qu’’’il ne faut plus espérer des opérateurs des revenus pouvant’’ leur ‘’permettre de faire face’’ à leurs charges.
Selon lui, il est par conséquent devenu ‘’impératif de taxer les frais de service pour continuer de satisfaire’’ les clients.
Il dit être convaincu que les clients les accompagneront dans cette décision pour leur ‘’permettre de continuer à servir jusqu’aux endroits les plus reculés du Sénégal’’.
Maderpost / Aps