Le commandant de la Brigade territoriale de Foundiougne a été relevé de ses fonctions et écopera de 30 jours de rigueur suite à la torture présumée d’un individu du nom de Toma Diatta à l’hôpital de la localité.
FOUNDIOUGNE – Selon Libération repris par PressAfrik indique l’affaire concerne Thomas Diatta, un présumé trafiquant ou consommateur de drogue, victime d’un grave accident qui l’a conduit à l’hôpital de Foundiougne. Lors de son admission, du chanvre indien a été trouvé sur lui.
Selon les règles en vigueur, le commandant de brigade aurait dû notifier au mis en cause sa garde à vue et attendre qu’il soit en état de répondre à un éventuel interrogatoire. Cependant, le gendarme a choisi d’intervenir immédiatement.
“Il s’est rendu dans la chambre d’hôpital où était interné Thomas Diatta pour l’interroger. Ce dernier, indiquant qu’il n’était pas en mesure de répondre en raison de son état de santé, aurait irrité le commandant. Celui-ci se serait alors emparé de la béquille utilisée par l’accidenté pour se déplacer et lui aurait infligé plusieurs coups violents”, lit-on dans les colonnes du journal.
Informé de l’incident, le Haut-commandant de la gendarmerie nationale a immédiatement ordonné la suspension du commandant incriminé et ouvert une enquête interne. Parallèlement, Amnesty International s’est mêlée á l’affaire, dénonçant “une violation flagrante des droits de l’homme et appelant à ce que justice soit rendue.”
Suite à cette décision rendue, le Directeur exécutif d’Amnesty Sénégal, Seydi Gassama a ensuite salué : « C’est une très bonne décision. C’est cela que l’on attend de la gendarmerie et de la police nationale dans une telle situation, c’est-à-dire que les sanctions prévues soient prises en interne », a-t-il déclaré.
Maderpost