Le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, a inauguré mardi, un paquet d’infrastructures réalisées dans la base militaire de Thiès, en compagnie du Chef d’état-major général des armées, le général Birame Diop, venu faire ses adieux aux unités de la Zone militaire N° 7.
INFRASTRUCTURES – Les deux hommes ont réceptionné au moins une dizaine d’infrastructures nouvellement construites ou réhabilitées.
Le ministre a démarré la série d’inaugurations, en coupant le ruban au portail rénové de la base militaire. Ils ont tour à tour inauguré un amphithéâtre de 400 places, flanqué d’une bibliothèque, un terrain de football équipé de gazon synthétique et un terrain multifonctionnel, à l’Ecole nationale des officiers d’active (ENOA).
Un mess mixte et une salle de simulation de pilotage d’avion, ont été inaugurés à l’école de l’Ecole de l’armée de l’air. Au Centre d’entraînement Capitaine Mbaye Diagne (ex-CET 7), deux bâtiments du militaire du rang ont été réceptionnés.
L’Ecole d’application de l’infanterie (EAI) a aussi étrenné un amphithéâtre, là où le Bataillon des blindés a eu droit à un poste de commandement flambant neuf.
Parmi les multiples travaux figure aussi une aire de jeu pour enfants et la réhabilitation de l’école maternelle des enfants de militaires.
Le général Birame Diop a promis cinq ordinateurs à la bibliothèque de la zone militaire N° 7, rénovée en novembre dernier, pour appuyer l’encadrement des enfants des militaires qui la fréquentent.
Le tout a été couronné par les 5,5 km de voirie interne bordée de trottoirs, qui ont transformé le visage de la base militaire de Thiès.
Selon un responsable militaire, les travaux que le CEMGA n’a pas souhaité dévoiler le coût, ont démarré vers le mois d’août 2020.
Après un périple qui a conduit la délégation jusqu’à Mont Rolland où se trouve le centre d’entraînement capitaine Gormack Niang, les différentes unités se sont retrouvées au Bataillon des blindés pour une cérémonie d’adieu où les chefs d’unité ont remis des cadeaux au général Diop.
« La Zone militaire N°7 est une zone de très grande importance pour les armées, d’abord du fait de sa position géographique, qui en fait une porte d’entrée à toutes les autres zones, mais aussi du nombre important d’unités qui y sont positionnées », a-t-il dit.
Parmi ces unités, il y a des unités de réserve générale, des centres de formation et des centres d’entraînement.
« C’est conscient de l’importance de cette zone que le commandement a fait d’énormes efforts pour améliorer les conditions de travail, et de vie de l’ensemble du personnel qui se trouve ici », a-t-il expliqué, aux journalistes au terme de la cérémonie.
Un militaire a indiqué à l’APS qu’en 35 ans de service dans l’armée, il n’a jamais vu autant de réalisations en si peu de temps.
« J’ai dit au personnel que c’est bien de reconnaître l’effort du commandement, mais que c’est mieux de mériter (sa) confiance », a-t-il rapporté.
Cela passe par l’entretien et le maintien des infrastructures structurantes mises leur disposition, « pour que demain les armées puissent se consacrer à d’autres travaux et n’aient pas à chaque fois à revenir sur les mêmes choses ».
Le CEMGA sur le départ, n’a pas manqué de rappeler aux armées les principes de discipline, de solidarité, de cohésion et d’engagement, « sans lesquelles il est difficile pour une armée qui se veut professionnelle de faire son travail dans des conditions optimales ».
Le général Birame Diop a aussi invité les armées à travailler avec la police très présente à Thiès, pour la sécurité des citoyens.
L’officier a fait part de son émotion en se séparant des armées, « après pratiquement quarante ans de service ». Ces adieux ont été d’autant plus « difficiles » qu’ils ont eu lieu dans une base militaire qui a vu grandir l’enfant Thiessois qu’il était, a-t-il témoigné.
« ’Tout ça doit nous rappeler que toute chose a une fin, même la vie », a-t-il dit, ajoutant que « l’essentiel ce n’est pas le temps passé dans une institution, mais ce qu’on a contribué » à en faire.
« Nous n’avons pas tout fait, mais nous avons fait de notre mieux pour que les armées aillent de l’avant ».
Le CEMGA avait auparavant inauguré d’autres infrastructures, lors de sa tournée d’adieu qui l’a conduit à Saint-Louis, Louga, Kaolack, Ziguinchor, Kolda et Tambacounda.
Maderpost / Aps