Le Procureur de la République du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar, Abdou Karim Diop a fait face à la presse, ce samedi, pour s’exprimer sur l’arrestation du leader de Pastef Ousmane Sonko, survenu hier-vendredi. Pour entrer dans le vif du sujet, le parquet s’attaque d’emblée à la presse il qualifie, leur travail « tendancieux ».
PARQUET – « Donc contrairement à certaine presse tendancieuse l’histoire du vol de téléphone portable n’a été juste qu’un élément déclencheur. Mais le leader de Pastef a longtemps appelé à l’insurrection », a déclaré le Procureur sans sourciller.
Alors pour justifier ces chefs d’accusations, M. Abdou Karim Diop passe à l’étape suivante: « chronologie de l’appel à l’insurrection par Ousmane Sonko ».
« (…)Nous avons mené des investigations et Sonko a été désigné comme l’initiateur de l’appel à l’insurrection ».
Il rappelle qu’« au mois de février 2021, l’opposant a tenu une conférence de presse. Et au cours de cette rencontre, le discours du leader de Pastef était d’appelé ses militants à un mortel combat. Et s’en est suivi un rassemblement le 8 février à son domicile pour empêcher à un éventuel arrestation de leur leader ».
En juin 2022, selon toujours le Procureur, « Ousmane Sonko a renouvelé cet appel à l’insurrection. Des scènes de violences, pillages, et trouble à l’ordre public, sans compter des actes de nature à compromettre la sécurité du pays ».
En main dernier, en rajoute, le représentant du ministère public est « d’appeler ses militants à livrer le thioki fin. C’est à dire le combat final. Et cela ne date pas loin. C’est après sa condamnation dans l’affaire Sweet Beauty. Et l’objectif final c’est de marcher vers le Palais pour déloger le Président Macky Sall. »
Le parquet de préciser que l’arrestation de Sonko n’a rien à voir avec sa condamnation dans l’affaire de Sweet Beauty par contumace, relate PressAfrik.
Sur ce, le Procureur de la République, Abdou Karim Diop, annonce que les sept chefs d’inculpation retenus contre Ousmane Sonko sont : « Appel à l’insurrection ; Association de malfaiteurs ; Atteinte à la sûreté de l’Etat ; Association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste ; Complot contre l’autorité de l’Etat ; Actes et manœuvre à compromettre la sécurité publique ; Vol », a-t-il souligné.
Maderpost