Le directeur général de la société française, spécialisée dans le génie civil, le sénégalais Amadou Gaye, est dans une situation délicate au Tchad. Il se trouve en instance d’expulsion du territoire tchadien, du fait de ses désaccords sur des »présumées passations de marchés illégaux » avec le Directeur de Cabinet civil du palais présidentiel de NDjaména, Idriss Youssouf BOY. Paris exige des autorités tchadiennes des explications sur la décision d’expulsion de son représentant. Détails
NDJAMENA – Le ministre de la sécurité tchadien n’a donné aucune justification valable pour l’expulsion du patron de SATOM, le sénégalais Amadou GAYE, lequel n’est plus en odeur de sainteté avec le « puissant » et inamovible Directeur de Cabinet civil du palais présidentiel, Idriss Youssouf BOY, une personnalité influente du dispositif sécuritaire du Président Mahamat DEBY ITNO Alias KAKA. Selon les informations exclusives de Confidentiel Afrique, les raisons de son expulsion sont liées à des « présumées bisbilles financières » sur fond de refus catégorique de versements de pots-de-vins. Il faut noter que le D.G de SATOM TCHAD, Amadou GAYE a catégoriquement refusé de distribuer des pots-de-vins au Général Idriss Youssouf Boy. Ce dernier avait sommé le DG SATOM Tchad de filer des contrats juteux à des centaines d’entreprises directement affiliées au Général Youssouf Boy.
Paris exige des explications
Cette décision a été prise ce 19 septembre 2023 par arrêté ministériel. Dans l’article premier de la note confidentielle du ministre parvenue à Confidentiel Afrique ce vendredi, il est mentionné que la carte de séjour du patron de la société SATOM a été annulée. Sur le deuxième article, on accorde au sénégalais Amadou GAYE un délai de 48 heures pour quitter le pays. Paris a vite réagi en demandant des explications aux autorités tchadiennes, glissent des sources crédibles à Confidentiel Afrique.
À la fois craint et détesté, Idriss Youssouf BOY qui tire son influence de sa proximité inoxydable avec le Président Mahamat Idriss DÉBY ITNO Alias KAKA fait chanter plusieurs dignitaires et hommes d’affaires du régime et chefs d’entreprises étrangères opérant au Tchad. Comme l’avait révélé Confidentiel Afrique, le proche collaborateur du locataire du palais de NDjaména avait été cité dans le dossier « scrabeux » de SHTGATE, le scandale à haute voltige des vannes frelatées de la Société des Hydrocarbures du Tchad en connivence avec l’argentier de l’État, Tahir HAMIT Nguilin. Arrêté, jugé et relaxé, Idriss Youssouf BOY clame haut et fort que « l’État c’est lui », « KAKA, c’est moi ». La décision d’expulser le patron de SATOM TCHAD confirme son influence et sa haute main dans les affaires de la République. Qui va arrêter ce « fou’ » du palais, qui, tel un bulldozer écrase tout sur son passage ?
Maderpost / Confidentiel Afrique