MEDIA – Sous ses airs de taiseux, sa carrure de champion poids lourd de Judo, Babacar Touré, le Président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) est un bon rhéteur. Les journalistes épiaient son “dernier” discours à la suite de l’annonce de son départ à la tête du CNRA. Mais lui est resté droit dans ses bottes. Même s’il consent : “Je n’ai pas voulu accepter ce poste parce que je suis difficilement régulable. J’ai beaucoup appris de mes frustrations, de l’imagination conjuguée de mes collaborateurs du secteur et de la société.” Mais c’était peu pour les journalistes invités à couvrir l’atelier de partage et de concertation sur la publicité dans un hôtel Dakarois. Ils sont alors revenus à la charge pour tenter de pousser Babacar Touré dans ses derniers retranchements afin de lui faire avouer un bilan à la tête du CNRA.
Mais l’ancien Pdg du Groupe Sud Communication s’est montré revêche et taquin à la fois. “Je ne tire aucun bilan, c’est à ceux qui m’ont mis là de tirer un bilan. Maintenant, si je tirais le bilan, je dirais que je suis le plus beau, le plus fort et ça a été formidable”, explique-t-il devant une forêt de micros.
C’est plutôt le député Mamadou Lamine Diallo assis près de lui dans le présidium qui tire un bilan. Il dit : “Il est en train de partir, mais il a fait du bon travail. Lors des élections législatives, par exemple, il a produit des données précieuses appréciées de tous les acteurs.”
Babacar Touré sera remplacé à la tête du CNRA par Babacar Diagne, après six ans passés à la tête de l’organe de régulation de l’audiovisuel.
Source : igfm