Après l’élection présidentielle du 24 mars 2024 ayant consacrée une 3e alternance démocratique, la commune de Mérina Dakhar joue ce qui serait convenu d’appeler les « prolongations » de la campagne. En effet, après avoir formalisé sa démission volontaire, le maire Aymérou Gningue, est soupçonné de manœuvrer à haute voltige pour assurer sa succession à son neveu, Momar Sylla.
MERINA DAKHAR – La bataille pour la succession du maire démissionnaire de Mérina Dakhar s’annonce rude, palpitante, zélée avec des subterfuges pouvant être répréhensibles.
Dans une lettre destinée à l’Office nationale de lutte contre la fraude et la Corruption (Ofnac) intitulée : « Soupçon de corruption au conseil municipal de Mérina Dakhar », il est rapporté « que des conseillers municipaux sont reçus discrètement à Dakar » par le maire démissionnaire en l’occurrence Aymérou Gningue « afin d’obtenir leurs soutiens en faveur de son candidat et neveu Momar Sylla ».
Selon une source bien câblée des bruits autour de ces tractations au parfum de corruption et de concussion dont Aymérou Gningue serait le chef d’orchestre, des conseillers auraient avoué à des tiers, en toute discrétion, avoir reçu de fortes sommes d’argent pour apporter leurs soutiens à Momar Sylla.
A cet effet, la somme de 50.000.000 de F CFA aurait été dégagée, selon un conseiller spécial du maire, pour décrocher au moins 30 conseillers soit plus de la moitié des conseillers de la commune, moyennant 500.000 FCFA chacun.
Pas plus tard que ce vendredi, un ballet de conseillers a rejoint Dakar pour une seconde rencontre avec Aymérou Gningue afin de finaliser ces magouilles, ajoute le document confidentiel, de première main obtenu en exclusivité par Maderpost.
Hormis Momar Sylla, Ousseynou Fall, Contrôleur Financier à la Présidence de la République et 3e adjoint au Maire est en pole position pour succéder M. Gningue.
Le Président du Mouvement Jëmël Yaakaar Yi, Ousseynou Fall, considéré par certains jeunes de la zone comme la nouvelle étoile montante du département de Tivaouane, à l’opposé du maire démissionnaire au crépuscule de sa carrière politique, est quant à lui le soleil qui brille.
Selon les dispositions de l’article 133 du code des collectivités territoriales, un maire peut, durant son mandat, démissionner de ses fonctions.
Au cas échéant, son remplacement est effectué lors de la session ordinaire suivante. En conséquence, le bureau est complété éventuellement.
Le départ de Macky Sall laissera sans doute des stigmates au sein de sa coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) avec des retraites politiques volontaires et/ou forcées. N’est-ce-pas là des signes d’un renouvellement générationnel qui s’impose ?
Maderpost / Mamadou Ba