La réputation du leader de Pastef, Ousmane Sonko, ne fait l’ombre d’aucun doute. Cristallisant les attentions pour sa farouche opposition au Président Macky Sall, avec qui ils forment un duo, monopolisant presque l’opinion publique sénégalaise, le maire de Ziguinchor fait également parler de lui dans la sous-région. Toutefois son image semble être écornée par sa posture orgueilleuse et hautaine ainsi que celle de son parti.
AFFAIRE SONKO – Après les sorties acerbes de journalistes togolais contre Ousmane Sonko lors du procès sweet beauté l’opposant à la “masseuse” Adji Sarr et l’analyse croisée entre le maire de Ziguinchor et le chef de l‘Etat Macky Sall dressée par des confrères burkinabè sur la décision de Macky Sall de ne pas briguer un 3ème mandat et la réaction de Sonko sur France 24, c’est un autre confrère de la Côte d’Ivoire qui est monté au créneau pour tirer à boulet rouge sur Pastef et son maitre.
Saïd Penda, Journaliste d’investigation ivoirien. Ancien Grand Reporter de la BBC et ex-correspondant de l’agence de presse américaine Associated Press. Documentariste ayant plusieurs films à son actif, a également été responsable de la communication pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale de l’Agence humanitaire de la Commission, n’a pas épargné Ousmane Sonko en réagissant sur l’affaire du numéro 2 de Pastef, Birame Soulèye Diop.
“Ce sont donc ce genre de jeunes excités qui prétendent à gouverner un grand pays comme le Sénégal, pétri d’intellectuels talentueux et respectables ? Lui, c’est birame soulèye diop (avec des minuscules par mépris). Il est N°2 du parti pastef (là encore avec des minuscules) d’Ousmane Sonko, député et maire de la localité de Thiès”, a d’emblée réagi le journaliste ivoirien sur un post facebook.
“D’après ce personnage méprisable, Alassane Ouattara aurait empoisonné Amadou Gon Coulibaly pour justifier son mandat actuel et Macky Sall pourrait faire pareil. L’individu a été interpellé et il devra répondre, devant la justice sénégalaise, de ses graves et irresponsables accusations”, précise le journaliste d’investigation.
L’ex-correspondant d’Associated Press estime que “le Sénégal mérite mieux” et, “heureusement, la très sérieuse classe politique sénégalaise est en train de s’organiser pour -démocratiquement- barrer la voie à ces jeunes populistes. Le processus enclenché -de levée des mesures d’inéligibilité qui frappent Karim Wade et Khalifa Sall, participe de ce projet qui consiste à empêcher que le Sénégal ne tombe entre les mains de jeunes aventuriers irresponsables. Comme on dit à Abidjan, eux là aussi peuvent diriger pays…Tsuiiippp”, s’est-il félicité.
Cette sortie agressive de journaliste de la sous-région contre Ousmane Sonko n’est pas une première. En effet, dans une tribune du site Wakat Sèra intitulée : “si Ousmane Sonko se taisait pour une fois, ça fait quoi ?”, le confrère burkinabè analysant la décision du président Macky Sall de ne pas briguer un 3ème mandat écrit : “n’en déplaise à Ousmane Sonko, il faut féliciter Macky Sall”.
Mieux, l’auteur de cette tribune s’attaque même à a posture et déclarations du maire de Ziguinchor sur France 24. “Les déclarations de militants va-t-en-guerre ne pouvant que pousser l’adrénaline chez le « séquestré » de la Cité Keur Gorgui et client en sursis de la prison de Reubeuss, car sous le coup d’une arrestation pour condamnation de deux ans ferme par la justice, pour « corruption de la jeunesse », Ousmane Sonko, vient une fois de plus de parler du haut d’une fierté puérile. « Il n’y aura pas d’élection dans ce pays, ou alors ce sera dans un chaos indescriptible si par des combines judiciaires le président Macky Sall voulait empêcher ma candidature a dit M. Sonko à notre confrère Marc Perelman de France 24”.
Selon le confrère burkinabè, “ce qui compte pour Ousmane Sonko et les siens, c’est la présidentielle de février 2024, puisse-t-elle se tenir dans le désordre total, les listes électorales collées dans les centres de vote avec le sang des Sénégalais”.
Des semaines auparavant, ce sont des journalistes togolais qui avaient littéralement “fusillé” Ousmane Sonko sur une chaîne de télévision locale en revenant sur le procès l’opposant à la jeune masseuse Adji Sarr qui l’accuse de viol et menaces de mort.
Ces journalistes estiment que le leader de Pastef n’aurait jamais dû se rendre à l’institut de beauté compte tenu de sa dimension politique, son ambition de diriger le Sénégal et des risques lui étant forcément défavorables.
Des sorties qui n’honorent point l’image du leader de Pastef, Ousmane Sonko qui cherche à se sortir des tenailles de la justice et échapper à une non-éligibilité qui plane sur sa tête en perspectives de la présidentielle de 2024.
Maderpost / Mamadou Ba