« Je ne quitterai pas le pays. Le combat se passe ici ». Une déclaration faite à l’instant par le leader de Pastef / Les Patriotes Ousmane Sonko, sur son lit d’hôpital et toujours sous perfusion. Il s’est prononcé en effet de la clinique Suma Assistance où il a été évacué depuis jeudi dernier, 16 mars.
POLITIQUE – Dans sa déclaration diffusée en direct sur sa page et devant un pic de plus de 90 000 personnes en simultané, Sonko a tenu à réagir sur l’exigence du Bureau politique de sa formation politique, réclamant son passeport pour son évacuation à l’étranger.
Une telle éventualité ne s’impose pas encore, a-t-il dit. « Je vais beaucoup mieux », a-t-il appuyé.
D’ailleurs, a-t-il annoncé, il va quitter l’hôpital ce mardi 21 mars pour regagner son domicile, après cinq jours d’hospitalisation.
N’empêche, a-t-il souligné, « des prélèvements ont été faits (sur les habits qu’il portait le jour des faits) et tout a été envoyé à l’étranger car il n’y avait pas de laboratoire ici pouvant déterminer les substances… ». Les résultats sont toujours attendus. « S’ils recommandent mon évacuation nous agirons en conséquence », a-t-il nuancé.
Revenant sur les événements de jeudi marqués par des heurts engendrés par son procès en diffamation contre le ministre du Tourisme, Mame MBaye Niang, il a dénoncé l’attitude des forces de l’ordre, armées par le régime du Président Macky Sall. « Ils m’ont forcé à me rendre au Tribunal alors qu’il n’y a plus de justice dans ce pays. Ma présence n’était même pas obligatoire. »
Sonko de poursuivre : « Au lieu d’assurer la sécurité des Sénégalais, ils orientent leurs forces contre les opposants. Ils m’ont aspergé d’un produit toxique à l’œil. On ne sait pas encore de quelle substance il s’agit. C’est une tentative d’assassinat. »
Pour finir, il a exhorté ses partisans à éviter les petites querelles pour indexer les uns et les autres sur leur degré d’engagement pendant que la lutte se poursuit et a également conseillé ses militants d’éviter les posts sur les réseaux qui pourraient les exposer à des peines d’emprisonnement.
Maderpost / Emedia