Le ministre du Commerce, de la consommation et des petites et moyennes entreprises émet des doutes sur la dégradation de l’état de santé de Ousmane Sonko, qui observe une grève de la faim depuis son incarcération. Selon Abdou Karim Fofana, la posture d’Ousmane Sonko est désolante, parce qu’il n’assume pas ses faits comme son avocat, Juan Branco.
ETAT DE SANTE DE SONKO – Invité sur le plateau de France 24, le porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, ne mâche pas ses mots. « Vous avez des nouvelles de Ousmane Sonko qui est en grève de la faim ?», lui demande le journaliste français.
« On a des nouvelles comme chacun en a. Ousmane Sonko, dernièrement, j’ai entendu ses avocats parler d’insuffisance rénale, de questions médicales. Vous savez, Ousmane Sonko, on sait qu’il a une relation trouble avec la vérité parce que, il y a quelques années, il nous avait dit qu’il avait un mal de dos. C’est ce qui l’a amené dans un salon de massage et qui a créé beaucoup de dégâts dans la société sénégalaise. Après il nous a dit qu’il était empoisonné par des Forces de défense et de sécurité, qu’il a même envoyé ses vêtements en France ou en Europe pour les faire examiner et on n’a jamais entendu ces résultats », répond Abdou Karim Fofana, qui précise qu’un opposant qui fait des appels à l’insurrection incessants doit avoir la dignité de faire face à ses responsabilités.
Le porte-parole du gouvernement soutient que Ousmane Sonko a appelé les jeunes à l’insurrection. Ce qui a occasionné des morts et des dégâts matériels à Dakar et à l’intérieur du pays.
A l’en croire, quand on veut appeler à la révolte et à l’insurrection, et après essayer de trouver des subterfuges pour se cacher derrière des bulletins médicaux, c’est la manière la plus ignoble de faire la politique. « On a eu des opposants et des hommes politiques qui ont eu affaire avec la Justice comme Karim Wade et Khalifa Sall. Ils ont été dignes dans leur posture. Mais aujourd’hui, la posture de Ousmane Sonko est désolante parce qu’il n’assume pas ses faits comme son avocat, Juan Branco », a-t-il dit sur le plateau de France 24.
A propos de la désignation d’un candidat pour Bby, le ministre déclare : « Nous sommes un parti de dialogue, parce que la volonté de Bby et de son président Macky Sall, c’est de trouver un consensus. Unis, on est forts et on passerait au premier tour. Désunis, on ne sait pas ce qui arrivera. » « Le Président est en train de consulter, de voir, d’appeler les gens à la raison pour trouver le meilleur candidat et nous permettre de continuer ce Plan Sénégal émergeant qui a donné tant de bons résultats pour l’économie et la société sénégalaise », répond-il diplomatiquement.
Maderpost / Le quotidien