Le Syndicat national des travailleurs du pétrole et du gaz du Sénégal (Sntpgs), affilié à la Cnts/Forces du changement, est en colère. Face à la presse hier, le Sntpgs a décidé de déposer un préavis de grève aujourd’hui, pour exiger l’application de l’arrêté d’extension, qui doit étendre la convention à l’ensemble du secteur du transport des hydrocarbures.
GAZ – Une grève plane sur le secteur des hydrocarbures et de ses activités connexes. La menace est du Syndicat national des travailleurs du pétrole et du gaz du Sénégal (Sntpgs), affilié à la Cnts/Forces du changement, qui a déposé hier un préavis de grève pour exiger l’application de l’arrêté d’extension qui doit étendre la convention à l’ensemble du secteur du transport des hydrocarbures. « Nous nous sommes battus pour doter le secteur d’une convention collective qui régit l’ensemble des travailleurs, pour que le secteur soit apaisé. Nous nous sommes battus pour que les métiers connexes, qui sont tout aussi importants, soient également dotés d’une convention qui les régit. Et c’est la convention du transport des hydrocarbures. Nous attendons toujours l’arrêté d’extension qui doit étendre la convention à l’ensemble du secteur du transport des hydrocarbures, et ceci tarde toujours », a déclaré hier Cheikh Diop.
Pour le Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts/Fc) et par ailleurs président du Syndicat du pétrole et du gaz, il est regrettable de constater dans le secteur des hydrocarbures qu’il y a des acteurs qui ne comprennent rien du tout. «Il n’est pas acceptable qu’une seule société se dresse contre ce que nous avons construit des années durant pour que le secteur soit stable», regrette Cheikh Diop, qui précise que le secteur est mobilisé pour faire face. Le syndicaliste rappelle que depuis l’entrée en vigueur, le 2 août 2019, de la Convention collective nationale du pétrole et gaz du Sénégal, suivie de la publication de l’arrêté d’extension, «des travailleurs de certaines entreprises du secteur demeurent exclus».
D’après François André Diouf, Secrétaire général adjoint du Sntpgs, des travailleurs en service dans les dépôts et structures de stockage de carburant, dans les centres d’emplissage de gaz des grandes sociétés pétrolières de la place, ne sont pas totalement pris en charge : «Ces travailleurs, évoluant dans le même cadre professionnel que leurs collègues de ces sociétés, ne bénéficient des avantages découlant de la convention du pétrole et du gaz, encore moins de primes de risques inhérents à leur cadre de travail. Cette situation inacceptable, empreinte d’injustices, de frustrations et d’exaspérations, gagne de plus en plus les travailleurs (…).»
Face à cette situation, le Sntpgs promet une bataille avec la direction récalcitrante pour mettre fin à ce qu’il considère comme une injustice qui n’a que trop duré. «Les travailleurs, unis et mobilisés derrière le Collège des délégués du personnel et le Syndicat des travailleurs du pétrole et du gaz du Sénégal qui porte aujourd’hui notre combat, de même que la Cnts/Forces du changement, sont aujourd’hui résolument engagés à mettre fin à la tyrannie…», soutient François André Diouf.
Maderpost / Le quotidien