Le Premier ministre slovaque Robert Fico a été blessé par balle ce mercredi à la sortie d’une réunion gouvernementale, rapporte l’agence de presse TASR en citant le vice-président du Parlement, Lubos Blaha. D’après des médias locaux, il aurait été hospitalisé. Un suspect aurait été arrêté.
SLOVAQUIE – Selon la chaîne d’informations slovaque TA3, l’assaillant a tiré à quatre reprises sur le dirigeant pro-russe et l’a atteint une fois à l’abdomen. Un journaliste de Reuters présent sur place, à l’extérieur de la capitale Bratislava, a entendu plusieurs coups de feu et vu la police arrêter un suspect. Le mobile de l’agression n’est pas encore connu.
Robert Fico a d’abord été soigné dans un hôpital de Handlova avant d’être acheminé vers la capitale Bratislava, a annoncé mercredi à l’AFP la directrice de l’hôpital de la ville du centre de la Slovaquie. « M. Fico a été amené dans notre hôpital et a été soigné dans notre unité de chirurgie vasculaire », a affirmé Marta Eckhardtova. « Le Premier ministre a ensuite été transporté en dehors de notre hôpital, il est en route pour Bratislava », a-t-elle précisé.
Pronostic vital engagé
D’après le gouvernement slovaque, le Premier ministre se trouve « entre la vie et la mort » après avoir été touché par balle « plusieurs fois », indique sa page Facebook officielle. « Il est actuellement acheminé par hélicoptère à Banska Bystrica entre la vie et la mort », a affirmé le gouvernement dans un communiqué, qualifiant l’attaque de « tentative d’assassinat ».
La présidente slovaque Zuzana Caputova a condamné une attaque « brutale » et souhaité un bon rétablissement à Robert Fico, redevenu Premier ministre l’an dernier après avoir déjà occupé cette fonction entre 2012 et 2018. Le dirigeant populiste s’est notamment illustré en refusant de continuer à aider militairement l’Ukraine face à l’invasion russe.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a condamné peu après « l’attaque ignoble » contre le Premier ministre slovaque. « Je condamne fermement l’attaque ignoble contre le Premier ministre Robert Fico. De tels actes de violence n’ont pas leur place dans notre société et sapent la démocratie, notre bien commun le plus précieux. Mes pensées vont vers le Premier ministre Fico et sa famille », a écrit sur X la responsable allemande.
Le premier ministre hongrois Viktor Orban a été l’un des premiers chefs d’État à réagir. « J’ai été profondément choqué par l’attentat odieux perpétré contre mon ami, le Premier ministre Robert Fico », a écrit le dirigeant nationaliste sur X, disant « prier pour sa santé et son prompt rétablissement ».
Maderpost / Rfi