Le collège des délégués de la RTS n’a pas attendu trop longtemps pour répondre à la décision du directeur général Pape Alé Niang qui a mis un terme à l’application de l’Accord d’entreprise signé le 29 mars dernier, sur la base d’un décret du 27 mars, suite quelques jours après l’élection présidentielle, accordant des avantages financiers à la Rts. Mama Moussa Niang, coordonnateur dudit collège et ses camarades prévoient un rassemblement général demain mardi 2 juillet 2024.
AUDIOVISUEL – Le collège des délégués de la RTS qualifie cette décision de Pape Alé Niang « d’impopulaires » et parle même d’une « situation de crise ».
« Il m’a été donné de constater que les salaires des mois d’avril et mai 2024 ont été payés sur la base de l’Accord d’entreprise signé le 29 mars 2024 par mon prédécesseur. Cet accord, appliqué dans toutes ses clauses, aura une incidence financière annuelle de 1800 000 000 F CFA et un impact de 1 350 00 000 F CFA sur l’année en cours », a notamment fait constater Pape Alé Niang.
Le nouveau patron de la RTS ajoute qu’« aucune couverture budgétaire n’ayant été garantie pour supporter cet impact, l’application de l’Accord d’entreprise du 29 mars 2024 est suspendue à l’effectivité du décret 2024-837 du 27 mars 2024 accordant des avantages financiers à l’Editeur public national de la communication audiovisuelle (RTS). Par conséquent, à compter de cette fin de mois de juin 2024, les salaires seront traités conformément à l’Accord d’Entreprise du 25 mars 2005 ».
Le DG général de la RTS a, ainsi, chargé le Directeur administratif et financier, celui du capital humain et le chef de la Cellule contrôle de gestion de veiller à une stricte application de la présente note.
Auparavant, une mission d’audit financière, organisationnelle et du personnel a été lancée par le nouveau directeur général, Pape Alé Niang depuis deux semaines pour passer au peigne fin la gestion de son prédécesseur.
A cet effet, 253 lignes téléphoniques, prises en charge par la Rts et affectées à des agents, ont été résiliées. De plus, certains retraités étaient même partis avec leurs «lignes».
Maderpost