Le rapport 2019 du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS) fait état de «résultats satisfaisants» dans la prévention de la transmission de cette maladie, de la mère à l’enfant, avec une proportion de femmes enceintes dépistées passée de 51% à 81% entre 2017 et 2019.
SIDA – L’année 2019 est marquée dans la lutte contre le VIH/Sida par la mise en œuvre du Plan d’accélération de l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH/Sida, souligne le dernier rapport annuel du CNLS.
Le programme de lutte contre le Sida a poursuivi la mise en œuvre de la stratégie de parrainage des femmes séropositives par les sages-femmes «ndèye dické» (marraines chargées de donner des conseils de santé) lancée en 2018.
Cette stratégie met la sage-femme au cœur du dispositif de suivi du couple mère-enfant pour un meilleur suivi et une bonne administration des soins, selon le rapport 2019 du CNLS parvenu à l’APS.
Selon le document, la proportion des femmes enceintes séropositives, qui ont reçu des antirétroviraux, est passée de 53,0% à 69,2% durant la même période, alors que le diagnostic précoce et la mise sous-prophylaxie des enfants ont connu une progression, même si des efforts restent à faire pour atteindre les cibles.
Sur une estimation de 3.800 enfants infectés par le VIH au Sénégal, seuls 1.643 ont été diagnostiqués, soit 43%, et environ 1.461 ont eu accès au traitement antirétroviral, soit 38% d’entre eux.
D’après le rapport, ces résultats montrent «un faible accès au dépistage et aux traitements chez les enfants» lié à plusieurs facteurs dont «la stigmatisation, le nombre d’enfants vivant avec le VIH/Sida, mais aussi l’insuffisance de l’intégration du dépistage systématique dans les services de prise en charge des enfants».
Des enfants qui, en dépit de ces résultats encourageants, restent encore trop souvent vulnérables, privés du recours aux tests et aux traitements antirétroviraux, qui sont pourtant disponibles, principalement pour des raisons sociales, relève encore le rapport. La disponibilité des traitements antirétroviraux est un chantier « prioritaire pour le CNLS et ses partenaires ».
En raison de ces résultats, le CNLS, qui a déclaré 2019 «année des enfants », a mis en œuvre une campagne de mobilisation pour accélérer le dépistage et la prise en charge des enfants vivant avec le VIH/Sida.
Le CNLS rappelle que l’année 2019 a été l’occasion d’ «évaluer et réorienter sa stratégie, près de deux ans après la mise en œuvre du Plan stratégique national de lutte contre le Sida 2018-2022».
Parmi les événements qui ont marqué la riposte contre le Sida, le rapport cite les résultats du Plan d’accélération pour l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH, la campagne de mobilisation nationale en faveur des enfants vivant avec le VIH/Sida, etc.
Maderpost / Aps