Au Sénégal, la Fondation Mastercard s’aligne aux efforts de l’Etat pour l’emploi des jeunes. Ainsi, à travers « Young Africa Works », 35.000 jeunes sénégalais ont pu accéder aux opportunités de travail, selon Serge-Auguste Kouakou, Directeur de la Fondation Mastercard au Sénégal.
EMPLOI – Au pays de la Teranga, la stratégie « Young Africa Works » de la Fondation Mastercard, lancée en 2019, s’articule autour de trois piliers consistant à favoriser la croissance des entreprises portées par les jeunes en améliorant leur accès au financement, à soutenir le potentiel des jeunes en mettant en relation ceux du secteur informel avec des programmes de certification et des opportunités de travail, et à renforcer la qualité et la pertinence de l’enseignement secondaire ainsi que de la formation technique et professionnelle (EFTP).
De l’avis de M. Kouakou, cette stratégie, déclinée en programmes, a été conçue de manière itérative sur la base de consultations externes, de diagnostics aux niveaux macro et sectoriels et d’approche intégrée des programmes et des processus, dans une démarche de cocréation, orientée vers un Impact mesurable.
« Nous avons démarré la mise en œuvre de cette stratégie mais avons été perturbé par la pandémie de Covid-19. Jusque-là, grâce à nos programmes, plus de 35 mille jeunes ont eu accès à des opportunités de travail et d’emploi », a dit le Direct-pays de la Fondation Mastercard.
Au Sénégal, tout comme dans plusieurs pays au monde, la crise sanitaire a été aggravée par les conséquences sociales et économiques telles que les pertes d’emplois, les fermetures d’écoles, une pauvreté accrue, etc. De nombreux secteurs comme le tourisme, le transport, la microfinance ont été directement touchés et un pan important de l’économie a été affecté par les effets d’entraînement des perturbations de la chaîne d’approvisionnement, le ralentissement des activités de production, la difficulté à accéder aux intrants et aux marchés.
Serge-Auguste Kouakou de préciser :
« C’est dans ce contexte que la Fondation Mastercard a analysé la situation et a consulté les principales parties prenantes pour déterminer les besoins sur le court et le long terme. Sur cette base, la Fondation a lancé un programme de mitigation appelé « Programme de Relance et de Résilience face à la Covid-19 » d’un montant total de près de 51 millions de dollars. Une dizaine de partenariats ont été signés dans des secteurs tels que l’éducation, la santé et l’agriculture », a-t-il renchéri.
Ce programme a deux objectifs. D’abord apporter un soutien d’urgence aux personnels de santé, aux premiers intervenants et aux étudiants. Ensuite, renforcer les diverses institutions qui constituent la première ligne de défense contre les séquelles sociales et économiques de cette maladie. Il s’agit notamment des universités, des prestataires de services financiers, des entreprises, des start-ups technologiques, des incubateurs, des agences gouvernementales, des organisations de jeunesse et des organisations non gouvernementales.
« A titre d’exemple, nous pouvons citer entre autres partenariats, le programme de renforcement de la résilience qui vise à soutenir les micros, petites et moyennes entreprises (MPME) grâce à un partenariat avec Teranga Gestion. Il cherche à aider les entreprises à surmonter les effets négatifs de la crise de Covid-19 en leur donnant accès à des services de financement et de développement commercial. Cette initiative de trois ans cible les jeunes âgés de 15 à 35 ans, en particulier les jeunes femmes. L’impact escompté de ce programme porte sur plus de 270 MPME, environ 3.000 micro-entrepreneurs et 4.000 entrepreneurs du secteur informel. Ce programme cherche également à renforcer la capacité des institutions financières et à soutenir la transformation et la transition des jeunes entrepreneurs vers l’économie numérique », a énuméré le Directeur de la Fondation Mastercard au Sénégal.
Il a également cité le soutien à la mise en œuvre d’un programme dénommé Agripreneuriat rizicole pour permettre à des groupes de jeunes ou à de jeunes entrepreneurs individuels de bénéficier de subventions pour créer ou développer leurs projets. Plus de 1.000 kits de démarrage, comprenant des semences, de l’engrais et une aide financière pour l’irrigation, sont fournis aux riziculteurs vulnérables. Près de 5.300 jeunes femmes et hommes ont également bénéficié d’une formation, d’un encadrement et d’un mentorat spécifiques. Le projet vise la création de 3.000 emplois au cours des trois prochaines années dans la chaîne de valeur du riz dans le delta et la vallée du fleuve Sénégal.
Un soutien de la Fondation Mastercard à l’Institut Pasteur de Dakar qui a permis l’accroissement significatif de sa capacité de tests anti-Covid-19. A titre d’exemple, plus de de 57.000 échantillons provenant de diverses régions du Sénégal ont été testés en un mois, entre novembre et décembre 2020. Par ailleurs, la Fondation a apporté un soutien direct aux soins des patients avec la fourniture de respirateurs et d’équipements de protection à cinq établissements sanitaires des régions de Saint Louis, Kaolack, Ziguinchor, Thiès et Louga, ainsi que le renforcement de capacités du personnel de santé. Les centres de traitement Covid-19 des hôpitaux Dalal Jamm et Fann ont pu être mis à niveau grâce à l’appui de la Fondation Mastercard.
La Fondation a par ailleurs soutenu le développement et la mise en œuvre du projet « Amélioration des Performances de Travail et d’Entreprenariat » (APTE) en partenariat avec le Centre pour le Développement de l’Education (EDC). Ce projet vise à renforcer l’employabilité des jeunes par le développement de la gestion technique et des compétences transférables nécessaires sur le lieu de travail, y compris leur esprit d’entreprise.
Il cherche également à intégrer les compétences en matière d’emploi dans ces programmes d’études des établissements d’enseignement et de formation professionnelle. Le projet déployé depuis 2016 dans 210 établissements d’enseignement secondaire du premier cycle et 68 centres de formation professionnelle et technique dans les régions de Thiès, Diourbel, Ziguinchor, Kolda, Tambacounda, Kédougou, Sédhiou, et Dakar prend fin cette année après cinq années de mise en œuvre riches en réalisations.
Maderpost / Sud Quotidien