Quelle réponse le gouvernement dit de combat du Premier ministre Amadou Ba compte apporter face au front social ? Le monde du travail est actuellement miné par des mouvements d’humeur qui n’épargnent, pratiquement, aucun domaine. Des secteurs primaires (agriculture, élevage, pêche) aux secteurs sociaux comme la santé en passant par les collectivités territoriales.
FRONT SOCIAL – Les premièrs cités observent 72 heures de grève totale depuis le mercredi 20 septembre 2022 pour dénoncer la suppression de leur prime de motivation. Au même moment, l’intersyndicale des Collectivités territoriales pointe un doigt accusateurs sur les disparités entre les agents de la fonction publique et réclame de bonnes conditions de travail ou encore l’élargissement de la mesure relative à la généralisation de la revalorisation des salaires de la fonction publique. Pendant ce temps, la fédération des syndicats de la santé remet sur la table leurs doléances. Cheikh Seck et ses camarades ont lancé leur compte à recours revendicatif de 48h les 21 et 22. Une grève totale pour revendiquer le suivi des accords entre le gouvernement du Sénégal et les syndicats de la santé, entre autres.
Une série de contestations, de mouvements d’humeur que la nouvelle équipe gouvernementale devra faire face. Il s’agit d’un « réchauffement du front social », explique le ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations sociales.
D’après Samba Sy cette situation reflète « le contexte de difficultés dans lequel se trouve les populations, dont les travailleurs ». Mais il tient à rappeler que le Sénégal a une économie en convalescence à cause des conséquences de la pandémie de covid 19 et de la guerre Russo-ukrainienne. Loin d’occulter la responsabilité de l’État, le ministre souligne « les gros efforts » consentis : abattement douanier, renoncement de certaines de formes de taxes…
En même temps, il ajoute que l’équation est complexe puis qu’il faut faire face « à une baisse de recettes et une augmentation accrue des dépenses. ». Malgré la « conjoncture économique difficile », Samba Sy demeure convaincu que l’ouverture de la nouvelle équipe gouvernementale et la disponibilité des centrales syndicales pourraient permettre de trouver des solutions.
Maderpost / Emedia