TRANSPORT – Ibrahima Sylla dit Salam fait partie de ces nombreux jeunes sénégalais émigrés ou bi-nationaux qui ont choisi de rentrer au bercail pour investir leurs économies réalisées en hexagone ou ailleurs en Europe et dans le monde.
Cela n’a pas été évident pour plusieurs, voire le plus grand nombre grugés au Sénégal, “bouffés par des membres de la famille ou amis” qui ont vite fait de dilapider leurs ressources et les faire reprendre la route vers le Nord.
Salam est de ceux qui ont résisté, ont eu de la chance, mais aussi et surtout imposé leur philosophie du travail, rigueur et marque de leader acquises à la dure, dans l’enfer des exigences professionnelles françaises.
C’est le modèle pur et du service qui ne souffre d’aucune approximation qu’il entend instaurer dans l’entreprise de transport qu’il a créée : Salam Transport. Et ça marche. Même s’il ne tire pas encore de bénéfice. “Mais au moins, le brand est visible, le slogan de la boîte respectée et l’usager archi content de la qualité du service offert à des prix imbattables.”
Il a commencer avec un bus flambant neuf. Zéro km. “Du jamais dans l’histoire du transport” selon des spécialistes. “En général, ce sont des bus de seconde main que l’on voit venir”. Un troisième bus tout neuf en route pour Dakar.
Comme pour donner raison à Ibrahima Sylla, taximan à Paris, Mbaye Dièye Faye lui fait une pub gratis, Youssou Ndour s’y met aussi, en empruntant son bus et en le citant lors de la cérémonie d’ouverture de la quatrième édition du Festival Salam, le 25 mai dernier.
Pour l’heure, Salam Transport assure les dessertes Dakar-Tambacounda-Dakar et de la capitale vers Saint-Louis en aller-retour.
Habib NGOM