L’universitaire français Richard Jacquemond a été désigné vendredi lauréat du “Prix Ibn Khaldoum-Senghor 2021”, conjointement attribué par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’ALESCO, l’organisation pour l’éducation, la science et la culture de la Ligue arabe.
PRIX IBN KHALDOUM SENGHOR – Ce prix récompense la traduction d’un ouvrage littéraire ou de sciences humaines arabe-français.
Le lauréat, professeur de langues littéraires arabes modernes au département Etudes Moyen-Orient de l’Unité de formation et de recherche (UFR) Arts, Lettres, Langues et Sciences Humaines de l’Université d’Aix-Marseille, a été récompensé pour sa traduction, de l’arabe vers le français, de l’ouvrage “Sur les traces d’Enayat Zayyat” de l’Egyptienne Iman Mersal, indique l’OIF dans un communiqué.
“A l’issue des délibérations, le Prix Ibn Khaldoum-Senghor 2021 a été attribué à Richard Jacquemond (France) pour sa traduction de l’arabe vers le français de l’ouvrage « Sur les traces d’Enayat Zayyat » de l’autrice égyptienne Iman Mersal, parue chez Actes Sud en 2021 (Paris, France)”, lit-on dans le communiqué.
Pour la présidente du jury, Fayza El Quasem, le texte original présentait plusieurs défis tant au niveau de la forme que du contenu. Elle souligne qu’il “revêt la forme d’une enquête” et “mêle l’histoire collective à l’histoire individuelle et entreprend une relecture de l’Egypte du temps du nassérisme”.
Fayza El Qasem a souligné l’importance de l’inventivité perçue par Richard Jacquemond, qui, dit-elle, “a saisi les nuances en situation afin de capter ce qui est dit en dehors des mots et a reproduit avec succès les multiples registres de langue”.
“Il affirme ainsi le rôle de la traduction comme acte de communication interculturelle et nous donne à lire un ouvrage qui a été distingué dans le monde arabe”, a ajouté la présidente du jury.
Jacquemond est également directeur de l’Institut d’études et de recherches sur les mondes arabes et musulmans (IREMAM, UMR), à la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme de l’Université Aix-Marseille.
Créé en 2007, le “Prix Ibn Khaldoun-Léopold Sédar Senghor” est le fruit d’un partenariat entre l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture, les sciences (ALECSO).
Il vise la promotion de la diversité culturelle et linguistique et encourage toutes formes d’échanges culturels entre le monde arabe et l’espace francophone.
“Ce Prix s’adresse aux traducteurs, aux universités, aux instituts d’enseignement supérieur et aux centres d’études et de recherches, aux associations et aux unions nationales, ainsi qu’aux maisons d’édition du monde arabe et de l’espace francophone”, relève le communiqué.
Il est doté 10 000 euros, soit plus de 6 millions de francs CFA, en parité entre l’OIF et l’ALECSO. Il sera remis au lauréat le 23 septembre 2021 à Tunis, à l’occasion des états généraux du livre en langue française.
Le jury était composé de Bassam Baraké, secrétaire général de l’Union des traducteurs arabes (Liban), Zahida Darwiche-Jabbour, professeure de littérature française et traductrice (Liban), Fayza El Qasem, professeure émérite à l’Ecole supérieure de traducteurs et interprètes (France).
Mohammed Mahjoub, philosophe, traducteur et écrivain (Tunisie) ainsi que Hana Subhi, traductrice et professeure de littérature française à l’Université Paris-Sorbonne d’Abu Dhabi (France et Irak) siégeaient également au sein du jury.
Maderpost / Aps