De nombreux étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) disent avoir senti une amélioration de la qualité des repas dans les restaurants universitaires depuis la reprise graduelle des cours, suspendus depuis mi-mars mars, en raison de la pandémie de Covid-19.
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR – En cette journée de mardi, à l’heure du déjeuner, l’accès au restaurant central du campus social est plutôt aisé. Il n’y a plus, comme auparavant, ces longues files d’attente qui obligeaient les étudiants à passer des heures dehors avant d’entrer et se faire servir.
A l’intérieur, les pensionnaires de la cité universitaire, déjà arrivés, se sont installés tranquillement devant les tables à manger. L’atmosphère est plutôt joviale, les discussions et rigolades allant partout bon train. Mais il y a surtout qu’on y mange mieux qu’auparavant, aux dires de plus d’un étudiant.
Partout, un seul constat : la nette amélioration de la qualité des repas servis aux étudiants. Le masque abaissé jusqu’au menton, les uns sont en train de manger, tandis que d’autres, en attendant d’être servis, ou ayant fini de manger, s’arrêtent quelques fois pour lancer de petites blagues à des camarades rencontrés sur les lieux. Tout se passe dans une atmosphère conviviale.
Propreté et bon accueil
A première vue, on ne peut s’empêcher de constater la qualité de l’accueil réservé aux étudiants, la propreté du restaurant et le nombre réduit d’étudiants, par rapport à la période d’avant la Covid-19, où, à l’heure des repas, les lieux étaient toujours bondés.
Fatou Guèye, étudiante en troisième année au département de Lettres modernes, déclare dans un beau sourire qui laisse deviner sa satisfaction : “On nous sert maintenant un bon plat de riz en qualité et en quantité.”
Une fourchette à la main droite, la jeune étudiante, élégamment habillée, ne quitte pas des yeux son plat de riz au poisson. Très taquine, la jeune demoiselle d’un teint noir d’ébène évoque “la réduction des effectifs d’étudiants” pour expliquer “l’amélioration de la qualité de l’alimentation”.
Elle se livre à cœur ouvert et avec un brin d’humour, évoquant d’emblée “les difficultés” auxquelles elle était confrontée au quotidien à chaque fois qu’elle venait au resto pour déjeuner, dîner ou prendre son petit-déjeuner.
“Il m’arrivait parfois d’abandonner la queue devant le resto parce qu’elle était trop longue et ça me faisait perdre du temps, surtout si j’avais cours à 8 heures ou 14 à heures”, se rappelle Fatou Guèye. “C’est pourquoi je n’ose pas dire que la Covid-19 a réglé le problème, mais tout le monde sera d’accord pour dire que l’accès aux restos est beaucoup plus facile et que les plats qui y sont servis maintenant ont connu une nette amélioration”, ajoute-t-elle.
Une qualité de service à pérenniser
A quelques mètres d’elle, est assis Alioune Badara Ly, un jeune pensionnaire de la Faculté des lettres et sciences humaines (FLSH). Inscrit en Master 1 au département d’anglais, Ly déclare avoir “positivement apprécié l’amélioration de la qualité du service au resto central”.
Confortablement installé, les mains posées sur sa table, un repas sous les yeux, l’étudiant plaide pour qu’il y ait la même qualité de service après la fin de la pandémie.
De façon générale, il souhaite une amélioration des “conditions sociales au sein de la cité universitaire” et la pérennisation des mesures prises par les autorités contre la Covid-19 dans l’espace universitaire.
Allongement des horaires de restauration
Il faut dire que le Coud n’a rien laissé au hasard pour un respect des mesures barrières dans le campus social. De la réduction des effectifs des étudiants en passant par l’allongement des horaires d’ouverture et de fermeture des restaurants, il a tout pris en compte, afin d’améliorer la qualité de la restauration des étudiants et annihiler tout risque de propagation du virus.
Son directeur adjoint, Khalifa Ababacar Diagne, déclare que pas “moins de huit blocs de restaurants” existent à Dakar, avec la possibilité pour tout étudiant d’accéder à n’importe lequel de ces restaurants sur présentation de sa carte d’étudiant.
“Au sein du grand campus, nous avons trois blocs de restaurants, à savoir Argentin, Self et Central et ces blocs mis à la disposition des étudiants à hauteur de 25% vont leur permettre de pouvoir fréquenter les restos sans connaître les longues queues ou les attroupements”, souligne-t-il.
Selon lui, les restaurants sont désormais ouverts de 6 heures à 9 heures, alors que, par le passé, ils l’étaient entre 7 heures et 9 heures seulement.
Pour le déjeuner, le service qui commence à 11 heures ne s’arrête plus à 14 heures, mais à 15 heures, précise-t-il. Il ajoute que les étudiants peuvent désormais dîner entre 19 heures et 22 heures.
Maderpost / Aps