EDUCATION -Le SAES tenait samedi à l’Ecole polytechnique de Thiès, la conférence nationale des sections, une de ses instances, pour plancher sur la reprise des enseignements en présentiel dans les universités du Sénégal. Prévue initialement en mars, cette rencontre semestrielle, décalée en raison de la pandémie de covid-19, a enregistré la participation des sections des universités de Ziguinchor, Kaolack, Bambèye, Thiès, Dakar, Saint-Louis et de l’Université virtuelle du Sénégal (UVS).
‘’A l’issue de cette rencontre, le SAES a décidé, conformément aux décisions prises par les instances pédagogiques, de se conformer à ces décisions prises au niveau des instances pédagogiques’’, a dit Malick Fall lors d’une conférence de presse.
‘’Cela veut dire que si demain, les assemblées d’université et les conseils d’administration des universités indiquent que la reprise des enseignements se fera le premier septembre, le SAES demandera à ses militants d’être prêts pour une reprise le premier septembre’’, a-t-il précisé.
Le Syndicat ‘’va beaucoup travailler pour la sécurité sanitaire de ses membres’’, a toutefois assuré le syndicaliste.
Le SAES demande aussi à ses membres de se conformer aux conclusions des réunions des comités de santé des universités, qui seront soumises au syndicat. Les enseignants d’un certain âge et ceux pouvant présenter des comorbidités sont invités à faire un bilan pour se faire délivrer, au besoin, un document attestant de leur état de santé. Ils pourraient être dispensés d’exercice, ménagés ou bénéficier d’une protection particulière, le cas échéant.
Le SAES dénonce le ‘’non-respect de la majeure partie des engagements pris par le gouvernement’’ pour une reprise des enseignements dans de bonnes conditions sanitaires. Il s’agit, entre autres, des mesures d’accompagnement en termes d’infrastructures pour l’accueil dans les universités publiques des bacheliers de 2019 et de 2020, comme décidé par les pouvoirs publics.
Le syndicat qui relève avoir déposé un préavis de grève en cours de validité, avertit qu’il ‘’tiendra le gouvernement responsable de toute détérioration des conditions sanitaires, des conséquences malheureuses, ainsi que des perturbations qui pourraient découler des manquements maintes fois dénoncés’’.