Sauvetage des droits du foot, reprise en main de Canal +, rachat boulimique de médias… Vincent Bolloré savoure son influence retrouvée sur le devant de la scène. Un retour au soir de sa carrière, permis notamment par la reprise en main du groupe Canal. Découvrez un extrait de notre dossier sur celui que l’on surnomme dans les couloirs de la chaîne “le grand saigneur”…
Par D. Doucet , Louis Hausalter et Mathias Thépot
MEDIA – “Canal, l’outil de sa revanche et l’endroit depuis lequel il savoure sa nouvelle position d’influence. Hyperinterventionniste, Bolloré a pris un plaisir adulescent à montrer qu’à la tête de cet empire il décidait seul, sans se laisser aucunement influencer par la pression des réseaux sociaux ou des médias.
C’est le sens de sa reprise en main musclée d’I-Télé, devenue CNews, accueillant sur son antenne des éditorialistes de la droite conservatrice et suscitant des cris d’orfraie.
Mais Bolloré s’en moque : la concurrence est rude dans le monde des chaînes info, et l’audience est remontée en flèche. « BFMTV a une position maîtresse, il fallait trouver des relais de croissance, reconnaît un proche du magnat breton. Cela implique la recherche d’émissions au ton assez tranché. Idéologiquement, il y a chez Bolloré et Vivendi un certain goût pour être hors du consensus. N’oublions pas qu’en France il y a au moins un électeur sur quatre aux frontières du Rassemblement national. »