C’est un rétropédalage historique que vient d’effectuer l’Elysée à propos de la reconnaissance des tirailleurs sénégalais exécutés au Camp Thiaroye en 1944. La France, qui dit être maintenant disposée à honorer le sacrifice de «tous» les combattants africains (au lieu de six) ayant participé à sa libération, semble avoir fléchi face au courroux de Sonko. Et peut-être d’autres voix africaines.
MASSACRE DES TIRAILLEURS – Enfin ! L’Elysée dit être disposé à un processus de reconnaissance de l’ensemble tirailleurs africains tués par la France au camp Thiaroye, de retour de la 2nde guerre mondiale. Il s’agirait, selon une source diplomatique française citée par Aps, de «regarder l’histoire en face, être juste et répondre à la demande des tirailleurs eux-mêmes et de leur descendance» indignée par cet événement plus que douloureux.
Alors que, récemment, seuls six tirailleurs ont été reconnus par Paris comme des «soldats tombés pour la France», des voix autorisées sont remontées au front. «La porte est ouverte pour une reconnaissance de tous les tirailleurs sénégalais», a lâché la diplomate française, à la veille de la commémoration, ce 15 août, du débarquement des alliés en Provence.
«Le processus est ouvert. Il s’agit d’une demande forte des descendants des tirailleurs», admet-elle, en précisant que le Président Emmanuel Macron travaille afin que leur «reconnaissance soit au niveau de leur engagement» pour la libération de son pays autrefois confisqué par la terreur Nazie.
Le 1er décembre 1944, plusieurs soldats africains ayant participé à la libération de la France tombaient sous les balles à Thiaroye, sur ordre de l’administration coloniale. Ce, juste pour avoir réclamé le paiement de leur solde en plus de diverses primes de guerre. Jusque-là, seuls six tirailleurs sont reconnus comme «morts pour la France», et d’ailleurs non «par la France» qu’ils ont pourtant servie.
Maderpost / Emedia