Vingt-six personnes, dont 21 sont en fuite, ont été condamnées ce jeudi 8 août à la peine de mort par la justice militaire à Kinshasa, pour leur participation à la rébellion du M23. Elles étaient poursuivies pour « crime de guerre », « participation à un mouvement insurrectionnel » ou « trahison ». Tous les prévenus ont été reconnus coupables, sans circonstances atténuantes, selon l’arrêt rendu par la cour militaire de Kinshasa-Gombe.
KINSHASA-GOMBE – Parmi les personnes condamnées par contumace : Corneille Nangaa, coordonnateur de l’Alliance fleuve Congo (AFC), mouvement politico-militaire lancé en décembre 2023 depuis Nairobi et incluant le Mouvement du 23-Mars (M23). La cour a ordonné « la confiscation de ses biens ».
Le tribunal a souligné le rôle de M. Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante en RDC (Céni), en tant que chef hiérarchique dans ces activités qualifiée de criminelles du M23, soutenu par le Rwanda, dans l’est de la République démocratique du Congo.
Dans ce procès ouvert le 24 juillet, l’accusation avait réclamé 25 peines capitales et une peine de 20 ans de prison. La défense de cinq accusés présents avait plaidé l’acquittement. Dans la liste des prévenus également : le président du M23 Bertrand Bisimwa, son chef militaire Sultani Makenga ou encore ses porte-parole Willy Ngoma et Lawrence Kanyuka.
Certains autres chefs du mouvement n’étaient pas sur cette liste, qui comportait en revanche les noms de membres du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de l’ancien président Joseph Kabila qui ont rejoint l’AFC.
Jeudi, au début de l’audience, la cour a rejeté la demande d’un des prévenus jugés par défaut, Fabrice Lubala Ntwali, dont l’avocat présent a sollicité la réouverture de débats en sa faveur. La cour a exigé la présence physique de l’accusé. Peu connus, les cinq condamnés physiquement présents ont cinq jours pour faire appel.
Maderpost / Rfi