Ce week-end, un vol de la compagnie nationale Air Sénégal avait été refoulé par les autorités guinéenne sous prétexte que la compagnie sénégalaise ne leur avait pas dit que l’avion transportait des dépouilles mais plutôt indiqué que c’était un vol d’essai.
CORONAVIRUS – La compagnie aérienne sénégalaise a apporté lundi un démenti, rétorquant que les autorités guinéennes n’ont pas dit vrai.
“L’affirmation selon laquelle ce vol aurait été opéré sans en déclarer l’objet est non seulement fausse mais également contraire aux règles élémentaires de sécurité du transport aérien”, précise Air Sénégal, dans un communiqué transmis à la presse et exploité par IGFM.
“Le survol, l’atterrissage ainsi que le l’objet du vol cargo ont reçu les autorisations formelles et écrites des autorités d’aviation civile des trois pays concernés: la France, le Sénégal et la Guinée ; celle de l’Autorité Guinéenne de l’Aviation Civile vol cargo Dakar Conakry portant le numéro 0304/05/2020/Agac”, relève la compagnie.
De plus, indique-t-elle, l’ambassade de Guinée en France a délivré les laissez-passer mortuaires autorisant le transport des corps jusqu’à Conakry. Par ailleurs, précise encore la compagnie, le détail précis du chargement de l’avion a été transmis au préalable, à la société d’assistance en escale de l’aéroport de Conakry, qui, “à l’arrivée sur place, a refusé la prise en charge.”
Air Sénégal a, ainsi, regretté l’impossibilité de remettre aux familles explorées les trois dépouilles transportées de Paris vers Conakry lors de son vol cargo du 16 Mai 2020. Elle a contacté les familles concernées afin de leur présenter son soutien dans ces circonstances et organiser la récupération des corps dans les meilleurs délais.
Ce n’est pas la première fois qu’un incident oppose une compagnie aérienne sénégalaise et les autorités guinéennes. Il y a eu un précédent sous l’ancien ministre d’Etat et des Transports aériens Karim Wade.
Des brouilles n’ont pas manqué également sur le plan diplomatique. Les plus marquantes étant la fermeté affichée par le Sénégal par rapport au départ du président Yaya Jammeh battu à la dernière présidentielle gambienne en dépit de la médiation guinéenne, mais aussi la décision de Dakar de fermer ses frontières avec Conakry lors de l’épidémie d’Ebola.
La capitale guinéenne s’en était offusquée avant faire la leçon à Dakar, quelques années plus tard lors de la déclaration du premier cas de Covid-19.
Un ministre guinéen avait indiqué que son pays ne répondrait pas de la même manière que le pays frère précédemment.
Et pour les anciennes, ils faut remonter à la bataille de leadership entre les deux premiers présidents des deux pays, feux Ahmed Sékou Touré et Léopold Sédar Senghor qui ne rataient pas une occasion pour s’envoyer des vannes par presse interposée.
Maderpost / IGFM