L’Autorité française de la concurrence a annoncé, ce lundi 7 juin, avoir infligé 220 millions d’euros d’amende à Google pour avoir favorisé ses propres services dans le secteur de la publicité en ligne.
Le géant du numérique a favorisé ses propres services de publicité en ligne. « L’Autorité a constaté que Google a accordé un traitement préférentiel à ses technologies propriétaires proposées sous la marque Google Ad Manager », a indiqué l’Autorité française de la concurrence dans un communiqué publié lundi 7 juin.
Google « n’a pas contesté les faits » et l’amende a été décidée dans le cadre d’une procédure de transaction avec le géant américain, a indiqué l’Autorité de la concurrence qui avait initialement été saisie par trois groupes de presse, News Corp, le Figaro et Rossel. Le groupe Figaro s’était ensuite retiré de la procédure.
« Les pratiques en cause sont particulièrement graves car elles ont pénalisé les concurrents de Google sur le marché des SSP (plateformes sur lesquelles les éditeurs mettent en vente de leurs espaces publicitaires, NDLR) et les éditeurs de sites et d’applications mobiles », dont notamment les éditeurs de presse, explique également le communiqué.
« Une décision historique »
Alphabet, la maison mère de Google, a réalisé 55,31 milliards de dollars (environ 45,48 milliards d’euros) de chiffre d’affaires au premier trimestre 2021, majoritairement grâce à la publicité en ligne.
Au-delà de la sanction financière, Google a proposé des engagements visant à résoudre les problèmes mis en évidence par l’enquête de l’Autorité. « C’est une décision historique » car « c’est la première décision au monde se penchant sur les processus algorithmiques complexes d’enchères par lesquels fonctionne la publicité en ligne “display” (qui vient s’afficher sur les écrans des internautes, NDLR) », a souligné la présidente de l’Autorité française de la concurrence, Isabelle de Silva, dans une conférence de presse.
L’entreprise fait face à des poursuites des autorités de plusieurs pays sur le front du droit de la concurrence.
Maderpost / Rfi