En 2016, entre Donald Trump et Hillary Clinton, les dirigeants palestiniens affirmaient ne pas avoir de préférence. Position neutre habituelle face à un scrutin chez le parrain du processus de paix avec Israël.
INTERNATIONAL -Mais au cours des quatre dernières années, l’administration Trump a adopté une position jugée hostile par les Palestiniens : reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, soutien à la colonisation, fermeture de la représentation diplomatique à Washington. Aujourd’hui, les dirigeants ne cachent pas leur préférence pour une victoire de Joe Biden.
Depuis la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël en décembre 2017, les échanges entre l’administration Trump et les dirigeants palestiniens ne se font plus que par médias interposés. Et souvent, ils comprennent quelques noms d’oiseaux. Après trois ans de confrontation avec Washington, la direction palestinienne espère pouvoir rétablir un dialogue avec une présidence Biden.
« Les Palestiniens, et particulièrement le président, parient sur Biden, explique Hani Al Masri, directeur du groupe de réflexion Masarat, basé à Ramallah. Biden a déclaré qu’il voulait reprendre les relations avec les Palestiniens, qu’il était contre l’annexion d’une partie de la Cisjordanie et qu’il voulait relancer des négociations. »
Attentisme à Ramallah
La perspective d’une victoire du candidat démocrate est l’espoir auquel les dirigeants palestiniens se sont accrochés depuis plusieurs mois déjà.
Et l’espoir est devenu une stratégie en soi, déplore Hani Al Masri : « Attendre et survivre, c’est la politique de Mahmoud Abbas depuis le début. Attendre l’élection américaine, attendre des élections israéliennes, attendre une évolution dans le monde arabe ou au sein de la communauté internationale. Mais pour avoir de l’influence, vous devez être actif. »
Que ce soit sur un bras de fer financier avec Israël, la recherche d’une nouvelle stratégie diplomatique ou la réconciliation avec le Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza, les dirigeants palestiniens attendent les résultats du scrutin de ce mardi 3 novembre pour prendre des décisions.
Maderpost / RFI