Le doyen des juges a refusé ce mardi 30 janvier, la demande de Liberté provisoire introduite par les avocats de Bassirou Diomaye Faye, candidat à la présidentielle du 25 février 2024, placé en garde à vue depuis avril 2023, informe la coalition «Diomaye Président ».
PRESIDENTIELLE 2024 – Dans un communiqué rendu public, la coalition Diomaye Président révéle : « la campagne électorale s’ouvrira officiellement le samedi 03 février 2024. Pour le respect du principe d’égalité entre les candidats, Bassirou Diomaye Faye candidat de la coalition Diomaye Président doit être libéré afin qu’il puisse battre campagne comme le dit le code électoral ».
Cependant poursuit-elle, « le régime persiste dans sa volonté de spolier les droits de tout opposant. En effet, le lundi 22 janvier 2024, suite à la validation définitive de sa candidature par le Conseil constitutionnel, l’avocat de Bassirou Diomaye FAYE avait introduit une demande de liberté provisoire ».
« Le mercredi 24 janvier 2024, en recevant des candidats spoliés, le Président de la république, Monsieur Macky Sall, a annoncé selon la délégation des candidats recalés, qu’il ne s’opposerait pas à une liberté provisoire pour le candidat Bassirou Diomaye Faye ».
De même, le samedi 27 janvier 2024, le ministre de la justice disait « c’est aux avocats comme l’a rappelé le Président à si bon droit, de faire la démarche et de convaincre le juge que dans les circonstances où nous sommes, il (Bassirou Diomaye Faye) doit pouvoir bénéficier de la liberté provisoire. »
Pendant ce temps, « le mardi 30 janvier 2024, le doyen des juges ordonne le rejet de la demande de liberté provisoire ».
Sur ce, ladite coalition déplore que pour « la première fois dans notre histoire politique, un candidat accusé et même pas encore jugé, donc qui garde ses droits politiques encore intacts, est empêché de battre campagne ». La coalition « Diomaye président » considère cette décision comme « inexplicable » et « l’achèvement d’un long processus d’atteinte aux libertés fondamentales, enclenché depuis maintenant 12 ans. Tout début ayant une fin, cette atteinte prendra fin dans exactement 25 jours. »
L’inspecteur des impôts et domaines, Bassirou Diomaye Faye, a été placé en position de garde à vue « pour diffamation sur un corps constitué, diffusion de fausses nouvelles, outrage à magistrats ».
Maderpost