JUSTICE – Les avocats de Khalifa Sall ont décidé ce mercredi de boycotter l’audience après avoir lu une déclaration devant le président de la Cour d’Appel de Dakar, Demba Kandji, dans laquelle ils évoquent les raisons qui ont guidé leur choix. Le Collectif des avocats de la défense a décidé de quitter le prétoire après le rejet par la Cour d’appel de toutes les exceptions soulevées par la défense ces derniers jours pour demander l’annulation de la procédure pour violations flagrantes des droits de leur client. Estimant que « la Cour d’Appel de Dakar est devenue une juridiction expéditive pour écarter un candidat à la présidentielle de 2019 et compte tenu de sa partialité durant tout le déroulement de ce procès », le Collectif des avocats de la défense a tout bonnement boycotté l’audience. La salle a été évacuée sur instruction du président de la Cour, Demba Kandji. Le public venu nombreux soutenir le maire de Dakar, Khalifa Sall, s’est levé pour crier sa colère contre le président de la Cour d’Appel, qu’il a qualifié de « corrompu ». DECLARATION DU COLLECTIF DES AVOCATS DE M. KHALIFA ABABACAR SALL L’Etat du Sénégal, sous une fausse qualité de partie civile a engagé des poursuites pénales contre M. Khalifa Ababacar Sall, Maire de la Ville de Dakar et Député à l’Assemblée Nationale. Par arrêt du 29 juin 2018, la Cour de Justice de la CEDEAO a jugé de façon définitive que :
- le droit à un procès équitable de M. Khalifa Ababacar Samm a été violé.
- son droit à la présomption d’innocence a été violé.
- sa détention est arbitraire.
- ses droits de la défense ont été gravement violés.
- l’Etat du Sénégal a été condamné à des dommages et intérêts dont le montant a été fixé à la somme de 35 millions de Francs CFA.
- par le rythme inédit imposé au présent procès.
- par les nombreuses manifestations de partialité qui transparaissent dans ses décisions déjà rendues contre M. Khalifa Ababacar Sall et les débats d’audience.
- par le refus de saisir le Conseil Constitutionnel des exceptions d’inconstitutionnalité présentées par la défense et leurs jugements et rejets sans base légale.
- par la décision de joindre au fond les exceptions dont le caractère préjudiciel sont évidentes.