Le Premier ministre Ousmane Sonko sonne le tocsin et annonce l’organisation des états généraux des transports publics pour de « nouveaux mécanismes de prévention des accidents de la route et de lutte contre l’insécurité routière ».
TRANSPORTS PUBLICS – Une étude de 2022 avait estimé que l’économie sénégalaise perdait annuellement 900 milliards de francs CFA, soit environ 6% du PIB, en raison des dysfonctionnements induits par les externalités négatives des transports routiers, on s’en était ému sans plus, le fléau continuant son carnage sur les routes sénégalaises.
Il faut croire que le Sénégal va enfin s’attaquer et à la racine des maux qui font de ses routes des exterminateurs. En tout cas, le Premier ministre Sonko entend renforcer le contrôle routier et sanctionner les comportements à risque visibles à longueur de journée sur les toutes les routes du pays, dans les villes, comme sur les autoroutes, agglomérations, entre autres.
Le renforcement de la circulation des deux roues et de la protection des usagers est aussi dans le viseur du Premier ministre.
Il s’agit de l’immatriculation obligatoire de toutes deux roues de cylindrée supérieure à 49 centimètres cube. Ce qui n’est pas sans laisser croire à des rentrées dans les caisses fiscales. Une bonne nouvelle pour l’agrandissement de l’assiette fiscale.
A cette mesure, s’ajoute celle de la sanction systématique des comportements à risque des deux roues qui ne respectent pour l’essentiel les feux de signalisation.
En prélude à ces états généraux des transports publics, Ousmane Sonko avait exigé en août dernier une « évaluation complète » au 30 septembre des 22 mesures adoptées sous l’ancien régime pour lutter contre les accidents de la route.
Indiquant ainsi que les nouvelles autorités sont déterminées à mettre fin au carnage des accidents routiers.
Ministre des Infrastructures, des Transports aériens et terrestres avant qu’il ne devienne président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, avait présidé le lundi 19 août au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, à une trentaine de kilomètres de Dakar, la cérémonie d’ouverture du séminaire préparatoire des états généraux des transports publics, donnant suite au séminaire organisé en juillet 2024 avec les services étatiques.
Les défis sont cependant nombreux pour Ousmane Sonko et son gouvernement. Les problèmes d’organisation, de gouvernance, le déficit de financement, la faible densité du réseau routier ainsi que des questions liées à l’insécurité routière, au manque de personnel qualifié et à l’absence de digitalisation, affluent sur sa table.
900 milliards FCFA perdus par an à cause des accidents et dysfonctionnements
« Une étude récente de 2022 a estimé que l’économie sénégalaise perd annuellement 900 milliards de francs CFA, soit environ 6% du PIB, en raison des dysfonctionnements induits par les externalités négatives des transports routiers », avait soutenu le ministre d’alors.
« Chacun, à son niveau, doit faire des efforts maximaux pour que nous mettions fin à ce carnage—un mot qui reste encore faible—qui coûte la vie à tant de nos concitoyens, je dirais même à nos familles, sur les routes », avait martelé El Malick Ndiaye ajouté.
Début août, le Premier ministre Ousmane Sonko avait présidé un conseil interministériel sur la sécurité routière, en réaction à la série d’accidents dramatiques survenus ces dernières semaines au Sénégal.
Il avait affirmé que dorénavant, des responsabilités claires allaient être établies après chaque accident, et les sanctions appropriées appliquées.
Par ailleurs, l’Anaser alerte sur le fait que la croissance rapide de l’urbanisation, l’augmentation du nombre de véhicules et la jeunesse de la population aggravent cette situation, touchant en particulier les usagers les plus vulnérables.
Maderpost / Apanews