Une université privée a fait scandale jeudi en Ouganda pour avoir demandé à certaines étudiantes des tests de grossesse pour pouvoir passer les examens de fin d’année. Devant le tollé provoqué par cette directive qualifiée de «discriminatoire et inacceptable», la Kampala International University (KIU) a fait marche arrière en annulant cette demande.
UNIVERSITE – Un document interne de l’université privée, obtenu par l’AFP, demandait à toutes les infirmières et étudiantes sages-femmes de passer un test de grossesse. «Si vous ne le faites pas, vous ne passerez pas les examens» de fin d’année, stipulait le texte.
«C’est de la foutaise totale»
La polémique est arrivée jusqu’à l’Assemblée nationale, avec la présidente Anita Among qualifiant cette directive de «très malheureuse». Elle a souligné que même les élèves plus jeunes qui étaient enceintes étaient autorisées à passer les examens.
La députée Sarah Opendi a appelé l’Assemblée nationale à vérifier qu’aucun autre établissement n’avait publié une telle directive. «C’est de la foutaise totale, discriminatoire et inacceptable», a pour sa part déclaré sur Twitter la militante des droits des femmes Catherine Kyobutungi.
«Concentrez-vous sur vos examens»
Frank Kaharuza Mugisha, un des responsables du campus où se trouvent les écoles d’infirmières et de sages-femmes, a ensuite annulé la directive, sans toutefois expliquer pourquoi elle avait été prise. «Concentrez-vous sur la préparation de vos examens. Je vous souhaite le meilleur pour les examens à venir», a-t-il ajouté dans une note interne.
La Kampala International University est un établissement sans but lucratif créé en 2001 et qui accueille plus de 12’000 étudiants venus de tout le continent africain avec des campus en Ouganda, mais aussi en Tanzanie et au Kenya, selon leur site internet.
Maderpost / Le matin