Le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, a appelé jeudi les Sénégalais à consolider l’ »unité nationale » dans le but d’éradiquer la pandémie de Covid-19.
CORONAVIRUS – « La gravité de la situation, aujourd’hui reconnue par tous, doit nous conduire à une unité nationale solide, consciente et lucide, [face à] cette crise, en nous animant d’une volonté inébranlable, afin d’y mettre un terme », a lancé M. Niasse lors d’un point de presse, à Dakar.
Eradiquer la pandémie de Covid-19, « c’est d’abord combattre le virus avec une discipline (…) de tous les instants, plus particulièrement dans les mosquées, les églises, les Temples, les marchés, les transports publics, les écoles, les +daara+ (écoles coraniques) et les établissements de santé« , a-t-il souligné.
Le président de l’Assemblée nationale invite les populations à respecter les gestes barrières, la distanciation sociale, par exemple, pour éviter la maladie.
« Plus que jamais, ce temps de crise doit être, pour nous Sénégalais, un grand moment de communion », a ajouté Moustapha Niasse, saluant la concertation menée au début de la pandémie par le président de la République avec l’opposition, la société civile et les syndicats de travailleurs.
L’« assouplissement » de l’état d’urgence annoncé lundi par le président de la République « participe d’une approche empreinte de sagesse, de réalisme et de pragmatisme », selon M. Niasse.
Cette décision tient « compte des contraintes et des besoins vitaux de larges segments de la population sénégalaise », a-t-il affirmé en parlant de la réouverture des lieux de cultes et des marchés hebdomadaires, de la reprise des cours pour les classes d’examen, le 2 juin, et de la réduction de la durée du couvre-feu.
Toutes ces mesures ont été annoncées par Macky Sall, qui estime que les populations sont dans l’obligation de « vivre en présence du virus » à l’origine de l’épidémie.
« Cet assouplissement n’exclut ni la responsabilité individuelle, ni la responsabilité collective, qui doivent animer plus que jamais les sociétés humaines, face à l’épreuve », a souligné M. Niasse.
« La loi et la foi ne sont pas antinomiques. (…) La nécessaire poursuite du combat contre la pandémie n’est pas incompatible avec le projet de développement de notre pays », a-t-il ajouté, estimant que « c’est dans ce sens qu’il convient de comprendre la déclaration du chef de l’Etat selon laquelle nous devons apprendre à vivre avec le coronavirus ».
Maderpost / APS

